À New York, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU, les États-Unis ont tenté de convaincre les pays de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) d’assouplir leur position à l’égard des putschistes du Niger. C’était ce vendredi matin à l’occasion d’une rencontre organisée par le secrétaire d’État américain Antony Blinken. Mais visiblement, la manœuvre n’a pas réussi.
Dès ce
lundi, dans les couloirs de l’ONU à New York, les diplomates américains ont
approché leurs homologues ouest-africains sur le Niger et ont tenté de leur
faire approuver un plan de sortie de crise, fondé sur un compromis avec les
putschistes de Niamey.
Et pour ce
faire, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a espéré pouvoir réunir
autour de lui hier matin, plusieurs chefs d’État d’Afrique de l‘ouest comme le
Nigérian Bola Tinubu et le Sénégalais Macky Sall. Réponse coordonnée des
ouest-africains : « Notre position sur le putsch de juillet au Niger est
claire, elle a été définie lors du dernier sommet des chefs d’État de la Cédéao
et ce n’est pas Antony Blinken qui va la changer ».
Du coup,
hier matin, aucun président ouest-africain n’a répondu à l’invitation de
secrétaire d’État américain. Les chefs d’État de la Cédéao se sont fait
représenter par leurs ministres des Affaires étrangères. Et face à la fermeté
de ces hôtes africains, le secrétaire d’État américain a publié un communiqué
dans lequel il demande à la junte de Niamey de libérer le président Mohamed
Bazoum et de permettre son retour à la tête du pays.
Radio France Internationale (RFI)