Rebondissement dans l’affaire du journaliste malien Birama Touré disparu depuis 5 ans. Le général Moussa Diawara, ancien directeur de la Sécurité d'État (les services de renseignements du Mali) a été inculpé et mis sous mandat de dépôt par un juge du tribunal de la Commune 4 de Bamako pour « complicité d’enlèvement, de séquestration, de tortures » ce jeudi 29 juillet.
Mercredi 28 juillet dans la soirée, le général Moussa
Diawara reçoit à son domicile une convocation du doyen des juges d’instruction
du tribunal de grande instance de la Commune 4 de Bamako pour le lendemain. Il
est plutôt serein selon un témoin.
Ce jeudi, il se présente et les choses vont plutôt vites. Il
est informé qu’il s’agit de l’affaire de la disparition du journaliste malien
Birama Touré.
L’ancien patron des services de renseignements du Mali est
inculpé et placé sous mandat de dépôt pour « complicité d’enlèvement, de
séquestration, de torture ». Dans le même dossier, un mandat d’arrêt
international a été lancé contre Karim Keïta, ancien député et fils de l’ancien
président Ibrahim Boubacar Keïta.
Cinq ans sans
nouvelles du journaliste
Depuis 5 ans, on n'a plus de nouvelles du journaliste qui
travaillait au Sphinx, hebdomadaire d’investigation malien. Selon des articles
de presse, il aurait été tué.
En quoi le l’ancien chef des services secrets maliens
peut-il être concerné par cette affaire ? Des journaux maliens ont affirmé à
l’époque que Birama Touré aurait, après son enlèvement, séjourné un moment dans
les locaux des services de renseignements du Mali.
Les enquêtes pourront donner probablement une réponse
définitive. En attendant, le tribunal qui a inculpé le général Moussa Diawara
rappelle qu’à ce stade, il faut respecter la présomption d’innocence.
Avec RFI