L'armée américaine a annoncé, dans la nuit de vendredi à samedi, avoir mené une frappe de drone contre un « organisateur » du groupe État islamique au Khorasan, qui a revendiqué l'attaque meurtrière à l'aéroport de Kaboul. « La frappe aérienne sans pilote s'est produite dans la province de Nangarhar en Afghanistan. Selon les premières indications, nous avons tué la cible », peut-on lire dans le communiqué.
Depuis
l'attentat survenu jeudi à l'aéroport de Kaboul, c'est la première opération
officialisée contre le groupe État islamique au Khorasan (EI-K), qui l'avait
revendiqué.
Dans son
communiqué, le commandement central affirme n'avoir connaissance « d’aucune
victime civile », mais il estime avoir atteint sa cible.
Après
l'attaque de jeudi, qui a fait au moins 85 morts, dont 13 soldats américains,
le président des États-Unis avait promis des représailles, dans un discours à
la Maison Blanche. « Nous vous pourchasserons et nous vous ferons payer »,
avait affirmé Joe Biden. « Nous répondrons avec force et précision quand nous
le déciderons, où et quand nous le choisirons. »
Nouvelle alerte de l'ambassade
La frappe,
lancée depuis l'extérieur de l'Afghanistan, s'est produite alors que les
évacuations se poursuivent à l'aéroport de Kaboul, placé sous haute
surveillance. Une nouvelle alerte a été émise : « Les citoyens américains se
trouvant en ce moment à Abbey Gate, East Gate, North Gate ou New Ministry of
Interior Gate devraient partir immédiatement », a indiqué vendredi l'ambassade
des États-Unis à Kaboul sur son site internet. La veille de l'attentat de
jeudi, un message similaire avait été lancé.
« En raison
des menaces pour la sécurité à l'aéroport de Kaboul, nous continuons de
conseiller aux citoyens américains d'éviter de se rendre à l'aéroport et
d'éviter les portes de l'aéroport », exhorte l'ambassade américaine. Plus tôt
vendredi, le porte-parole de l'armée américaine John Kirby avait lui-même
affirmé que la mission d'évacuation à l'aéroport de Kaboul continuait de faire
face à « des menaces précises et crédibles ».
Avec RFI