Jacob Zuma n’a
pas dormi en prison ce dimanche 4 juillet. L'ancien président sud-africain,
condamné à 15 mois de prison pour outrage à la justice, ne s'est pas constitué
prisonnier comme l'exigeait la Cour constitutionnelle. Elle a accepté d'écouter
sa demande d'annulation de peine, le 12 juillet prochain.
Ce dimanche
après-midi, Zuma s'est adressé à plusieurs centaines de supporters réunis
devant sa résidence Nkandla dans le KwaZulu-Natal depuis mardi pour les
remercier de leurs soutiens, et ce dimanche soir il s'exprimait devant la
presse. L'ancien président a dénoncé des lois qui ne s'appliqueraient qu'a lui.
« Il ne peut
pas y avoir de loi Zuma » en Afrique du Sud, a lancé l'ancien président. Sa
ligne de défense souligne le fait qu'il a été condamné sans procès. « Je suis
effrayé de voir que l'Afrique du Sud retombe sous un régime d'apartheid », ose
Jacob Zuma.
Il faut
rappeler qu'il a refusé à plusieurs reprises de venir se défendre devant la
Cour constitutionnelle. Ce sont ces refus, et d'autres avant eux qui ont motivé
sa condamnation. « Je n'ai pas peur d'aller en prison pour mes idées », a
réaffirmé Jacob Zuma rappelant ses 10 années de prison au pénitencier de Robben
Island aux côtés de Nelson Mandela dans les années 1960.
Jacob Zuma a
rendez-vous dès mardi devant une juridiction provinciale pour savoir si l'ordre
de l'arrêter peut-être suspendu. Si cette juridiction ne lui donne pas
satisfaction, il peut toujours être arrêté mardi ou mercredi. Le sera-t-il
alors que la Cour constitutionnelle a accepté d'examiner son recours le 12
juillet ? C'est peu probable, mais comme l'écrit un journaliste politique. « Ce
soir nous sommes, en territoire inconnu. »
Avec RFI