Après avoir passé 82 jours de détention, Amadou Diouldé Diallo a été condamné ce mercredi 19 mai au payement d’une amende de 5 millions GNF et recouvre la liberté. Le journaliste sportif et historien était poursuivi pour « offense au chef de l’Etat ».
A sa sortie de la salle d’audience du tribunal de première instance de Dixinn, le doyen Diouldé a invité ses confrères à se battre pour consolider la Loi L002 portant sur la Liberté de la presse en Guinée.
« Je suis content d’être allé en prison. C’est l’avant-dernière épreuve
d’un homme avant sa mort. La prison est une école qu’on ne trouve nulle part
ailleurs. Un homme qui subit une telle épreuve doit respect à ceux qui l’ont
déjà subi, connu et également s’incline devant la mémoire de ceux qui ont perdu
leurs vies en prison, être solidaire et compatir à la famille de ceux qui ont
perdu la vie en prison. Il ne faut pas souhaiter la prison, même à son
pire ennemi. Je remercie ma famille, ma belle belle-famille, la presse,
Reporter sans frontières (RSF), l’Association internationale de presse sportive
(AIPS), mes avocats, tous ceux qui de façon anonyme ont contribué dans le
strict respect de la loi L002. Nous devons nous battre pour la maintenir, nous
battre pour la consolider parce que c’est elle qui constitue notre défense face
aux pouvoirs publics. C’est extrêmement important. Assurez-vous encore une fois
que mes convictions, je les défendrai jusqu’à mon dernier souffle. Mais pour le
moment, je m’occupe de moi-même même et j’essaye de me réjouir de ma liberté… »
La rédaction