Annonce de la tenue des assises nationales au Burkina : Eviter les erreurs du passé

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  • 11 octobre 2022 09:59

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Soixante-douze heures après l’adoption de l’Acte fondamental du MPSR II, le capitaine Ibrahim Traoré, chef de l’Etat, a annoncé par décret présidentiel, la tenue des assises nationales, les 14 et 15 octobre 2022, en vue de l’adoption de la Charte de transition suivie de la désignation du président de la transition. Elles rassembleront les représentants de toutes les couches socio-professionnelles du pays: hommes politiques, syndicats des travailleurs, autorités coutumières et religieuses et acteurs de la société civile. Le capitaine Ibrahim Traoré voudrait aller vite qu’il ne s’y prendrait pas autrement. Et c’est tant mieux, car tout est prioritaire au pays des Hommes intègres dont une bonne partie est sous contrôle terroriste. C’est dire s’il faut aller vite et bien. Et parlant de vite et bien, il faudrait que les participants à ces assises, aient comme boussole l’intérêt supérieur de la Nation. Le Burkina va si mal que les acteurs se rendraient coupables d’un péché grave, s’ils venaient à travailler pour les intérêts d’un groupe ou d’un clan. En tout cas, il faut éviter les erreurs du passé. Si les huit mois au pouvoir, du lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, n’ont pas permis d’améliorer la situation sécuritaire, économique et social du pays, c’est parce que la transition du MPSR I a démarré sur de fausses bases. En voulant tout contrôler en faisant notamment appel à des OSC non représentatives, Damiba a réuni lui-même les conditions de son échec. C’est dire si le capitaine Ibrahim Traoré est prévenu. Et comme l’adage le dit, un homme prévenu en vaut deux. Il lui appartient donc de savoir faire le bon choix des personnes qui auront la lourde mission d’examiner et d’adopter la Charte de la transition et de désigner ensuite le futur président du Burkina. Et s’il tient à éviter le sort qui a été réservé à son prédécesseur, il doit se garder de céder au clientélisme. Aussi, il serait bien inspiré de bannir les considérations politiques, ethniques, religieuses, corporatistes, etc., car elles conduiraient inéluctablement à un choix hasardeux. Il faut des hommes et des femmes soucieux de l’avenir du pays et non des personnes guidées par des intérêts bassement matériels. Pour ce faire, il lui faut tenir compte des critères de la probité morale et de l’engagement patriotique. Certes, ce n’est pas chose aisée car ce genre d’hommes ne courent pas les rues au Burkina. Mais si l’on veut donner plus de chances de succès à la transition qui va s’ouvrir bientôt, il faudra se donner les moyens de réunir ces hommes de qualité. En tous les cas, le capitaine Traoré doit savoir qu’il joue sa crédibilité. Autant dire qu’il a tout intérêt à ne pas décevoir car, il constitue, à bien des égards, l’espoir de tout un peuple qui n’aspire qu’à la sécurité et à la paix. Et tout laisse croire qu’il a des atouts pour réussir au regard de ses premiers mots et actes qui laissent entrevoir sa noble vision de l’avenir. La neutralité dont il semble faire preuve, devrait lui donner les coudées franches pour opérer en toute indépendance, des choix éclairés. C’est un secret de Polichinelle que le Burkina est à la croisée des chemins d’où la nécessité de savoir faire le choix d’hommes capables d’impulser une nouvelle dynamique à la marche du pays. En tout état de cause, Il appartient aussi au peuple burkinabè de jouer sa partition en accompagnant son nouveau leader. Car, comme on le dit, une seule main ne peut pas ramasser la farine. Malgré tous les espoirs que le jeune capitaine peut susciter et sa volonté d’aller vite et bien, il ne peut, à lui seul, relever tous les défis auxquels sont confrontés les Burkinabè.

Le pays

 

 

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