Un sommet extraordinaire des chefs d’États de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) s’ouvre dimanche 7 novembre à Accra, au Ghana. Il sera consacré à la situation en Guinée et au Mali, où des militaires ont pris le pouvoir via un coup d’État. Parmi les enjeux, d’éventuelles sanctions, ciblées ou économiques.
Les chefs d’État de la Cédéao partagent la même
préoccupation : il faut un retour à un ordre constitutionnel en Guinée et au
Mali, avec l’organisation d’élections transparentes. Mais comment y parvenir ?
En quelques mois, il y a eu deux coups d’Etat au Mali, un en
Guinée. Deux lieutenants colonels à la tête des deux pays, deux transitions
politiques en cours.
À Accra, les discussions vont notamment tourner autour de la
durée du pouvoir militaire dans les deux pays. À Conakry, contrairement à
Bamako, il n’y a pas de véritable front anti-junte avec des manifestations et un
gouvernement civil vient d'être mis en place, rappelle notre correspondant à
Conakry. Les ambassadeurs des pays membres de la Cédéao à Conakry appellent à
la compréhension.
Des officiels ouest-africains en poste à Conakry appellent
la Cédéao à faire preuve de compréhension à l'égard de la Guinée
Dans les deux pays,
il faut tourner la page, insistent les interlocuteurs.
Dans la capitale malienne, le chronogramme qui fixait à fin
février 2022 l’organisation des élections présidentielles et législatives est
quasiment caduc. Car le gouvernement malien entend, avant de fixer de nouvelles
dates, organiser des « Assises nationales ». Mais une partie de la classe
politique a déjà annoncé qu’elle boycottera ces « Assises ».
L’autre enjeu de la rencontre d’Accra est de savoir si des
sanctions vont être adoptées à l’encontre du Mali et de la Guinée. Et si oui,
si elles seront économiques ou ciblées, donc contre des individus spécifiques.