Procès du 28 septembre : des témoins, triés sur le volet, commencent à défiler à la barre

blog-details
  • redaction.web@fimguinee.com

  • 17 novembre 2023 10:56

  • Justice

  • 1

Le procès des événements du 28 septembre 2009 a repris cette semaine devant le tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la Cour d’Appel de Conakry. Le dossier est entré dans sa phase d'audition des témoins, et avant que ces témoins ne prennent la parole, lundi, il y a eu des débats houleux autour de la communication des listes des témoins par le parquet et les parties civiles. Les avocats de la défense qui ont soulevé ce débat n’ont pas voulu que les personnes dont les noms ont été communiqués après l’ouverture des débats le 28 septembre 2022, soient entendues en qualité de témoins. D’autant que sur cette fameuse liste, figurent des noms de personnalités très connues dans le landerneau. 

Me Pépé Antoine Lamah a été le premier à lancer le débat. Il a expliqué qu’en matière criminelle, la citation des témoins obéit à une procédure réglementée à l'article 390 du code de procédure pénale. « Le ministère public et la partie civile signifient à l'accusé, l'accusé notifié au ministère public et s'il y a lieu, à la partie civile 72 heures au moins avant l'ouverture des débats, la liste des personnes qu'ils désirent faire entendre en qualité de témoins. Ce qui veut dire que seules les personnes visées dans la citation qui a été servie au moins 72 heures avant le 28 Septembre 2022, peuvent être entendues ici en qualité de témoins. Mais en dehors monsieur le président, nous voudrions bien vous prier de bien vouloir rappeler à cette partie civile que les personnes autres que celles objets de la citation que vous avez au dossier ne peuvent être entendus ici en qualité de témoins », a-t-il déclaré.

Cet avocat du capitaine Moussa Dadis a été appuyé par Me Lanciné Sylla, mais avec d’autres argumentaires ?

« On aurait dû commencer par faire application des dispositions des articles 417 et 418 du code de procédure pénale », a enchaîné Me Lanciné Sylla. Selon cet avocat de Toumba Diakité, l'article 417 dispose que le président ordonne au greffier de donner lecture de la liste des témoins appelés par le ministère public par l'accusé s'il y a lieu, par la partie civile et dont les noms ont été signifiés conformément aux prescriptions de l'article 390. Cette liste des témoins qui a été fournie par le ministère public après la comparution des victimes dans ce procès, doit être écartée, a sollicité l'avocat. Pour la sécurité des témoins et la qualité de leur témoignage, Me Lanciné Sylla a aussi attiré l'attention du tribunal sur le fondement de l'article 418 du code de procédure pénale qui dispose : « le président ordonne aux témoins de se retirer dans la chambre qui leur est destinée. Ils n'en sortent que pour déposer. Le président prend, s'il en est besoin, toute mesure utile pour empêcher les témoins de conférer entre eux avant leurs dépositions. Ces conditions sont-elles réunies d'autant plus que le procès est médiatisé et tous les témoins ne sauraient être entendus le même jour ? », s'est-il interrogé. Me Jean Baptiste Jocamey Haba s’est associé à lui ensuite pour solliciter plus de sécurité à cause des menaces auxquelles certains avocats sont exposés depuis les événements du 4 novembre qui ont vu évader le colonel Pivi. Ils se sont aussi plaint du difficile accès à leurs clients à la maison centrale qui selon Me Jocamey, est actuellement prise d’assaut par des éléments des forces spéciales et des gendarmes en lieu et place des gardes pénitentiaires. Si les mesures idoines ne sont pas prises pour les sécuriser et améliorer leurs conditions de travail, a-t-il menacé, lui et ses amis qui défendent le capitaine Dadis vont suspendre leur participation au procès.

Le parquet a répondu aux soucis des avocats de la défense et le tribunal a fini par trancher à la satisfaction de tous !

El hadj Sidiki Camara a indiqué que la solution aux questions soulevées par les avocats de la défense réside dans les dispositions de l'article 422 qui dispose que les témoins appelés par le ministère public ou les parties, sont entendus dans le débat même s'ils n'ont pas déposé à l’instruction ou s'ils n'ont pas été assignés ou notifiés conformément aux prescriptions de l'article 390. Après des dizaines de minutes de suspension, le tribunal a rejeté la demande de nullité des citations de témoins faite par les accusés et ordonné la déposition des témoins en application des dispositions des articles 13 de la loi L013 fixant les règles de protection des victimes, des témoins et des personnes en situation de risques, 422 et 424 du code de procédure pénale. Il a dit que les autres demandent relative à la sécurité des avocats et au difficile accès aux accusés à la maison centrale ne relève pas de ses compétences.

L’audience a repris dans l’après-midi et Tibou Kamara a été le tout premier témoin appelé à la barre. Il est né le 4 novembre 1973 à Dinguiraye.

Effectivement, Tibou Kamara a comparu dans un costume bleu et avant sa prise de parole le juge est revenu sur les préalables. A savoir que la loi lui confère le droit d’être entendu à huis-clos, s'il le souhaite. Le juge le lui a rappelé. L’ancien ministre de la Communication auprès du chef de l’Etat et du ministre de la défense a répondu qu'il ne se gêne pas d’être entendu en audience publique. Ensuite ses liens de parenté et de subordination. Le témoin a indiqué au tribunal qu’il n’existe pas de liens de parenté ni de subordination entre lui et qui que ce soit du côté des accusés, tout comme du côté des victimes. Enfin, Ibrahima Sory 2 Tounkara l'a fait jurer de dire toute la vérité dans son témoignage sans haine ni crainte.

C’est après avoir prêté serment que Tibou a pris la parole pour sa déposition. Il a fait son exposé préliminaire sur trois points. Le premier était relatif au voyage que le capitaine Moussa Dadis Camara a effectué au centre-ville de Labé en moyenne Guinée le 26 septembre 2009.

Tibou Kamara a commencé par rappeler qu’il avait échangé avec le président du CNDD autour de l’objectif de ce voyage. « A l'époque j'ai posé la question au capitaine Dadis pour connaître la motivation exacte qui le poussait à se déplacer sur un territoire jugé hostile et inhospitalier pour le président en fonction qu'il était. Je me rappelle de ce qu'il m'avait dit à l'époque, à savoir qu’il ne voulait pas donner le sentiment d'être le président d'une partie de la Guinée et pas d'une autre. Et en tant que soldat et serviteur, il ne voudrait pas donner le sentiment qu'il y a une partie du territoire qui lui est autorisée et une autre partie qui lui est interdite. Et le dernier argument, c'est que c'était une invitation des notabilités de Labé. Qu'il ne pourrait pas faire l'offense de ne pas répondre à leur invitation », a entamé l'ancien ministre chargé de la communication auprès du chef de l'Etat et du ministre de la Défense. Tibou Kamara a ajouté que le voyage s'est passé dans de très bonnes conditions. Les populations de Labé ont réservé un accueil chaleureux au chef de l'Etat. Sur le retour, a-t-il rappelé, l'équipe a fait escale dans une station-service à Labé. Dadis et un groupe, d'un côté, lui, Sékouba Konaté et d'autres personnes de l'autre. C'est à cet endroit, que les discussions ont commencé entre lui et le ministre de la défense à propos de la manifestation des forces vives qui étaient projetées. Il dit avoir demandé à son interlocuteur d'engager des pourparlers avec les leaders en vue de trouver un accord pour éviter toute confrontation. Cet appel est tombé dans les oreilles du président même s'il est resté sceptique ne voyant pas de raisons de manifester pour leaders politiques avec lesquels il entretenait de bons rapports, selon Tibou. N'ayant donc pas senti une inquiétude particulière chez le président, il dit n'avoir pas insisté outre mesure. C'est sur cette note, qu'ils sont rentrés à Conakry en ordre dispersé, a indiqué le témoin.

Le deuxième point de son témoignage, après avoir parlé du voyage de Labé, portait sur l'appel qu’il y a eu entre Sidya Touré, président de l’UFR et le capitaine Dadis tard dans la nuit du 27 au 28 septembre 2009.

« J'étais dans mon lit quand j'ai reçu l'appel du capitaine me demandant d'aller le voir au camp. Je suis arrivé au camp, l’ambiance était un peu morne. Lorsque j'ai pénétré dans ses appartements, le capitaine n'avait même pas de béret. Il était extrêmement fatigué. Il s'est rappelé des discussions qu'on avait eues à Labé. Ce n'est pas moi qui ai pris l'initiative. C'est à sa demande que j'ai appelé l'ancien Premier ministre et président de l'UFR », a précisé Tibou Camara. L'ancien ministre a ajouté qu'il a dit à Sidya Touré de ne pas quitter, qu'il lui passait le président. « Le capitaine lui a dit qu'il était d'accord que la manifestation ait lieu, mais qu'il y avait deux points sur lesquels il voudrait discuter avec lui. Le premier, la date du 28 septembre, il a estimé qu'à partir du moment où c'est une date historique, qu'il souhaitait que l'on épargne à cette date des conflits liés à des protestations. La deuxième chose qu'il a demandée, c'est de délocaliser la manifestation vers le stade Nongo à cause des travaux en prélude à un match international », a-t-il rapporté avant de revenir sur la réponse de l'interlocuteur du président. « Je saurai après que Sidya Touré a expliqué que l'heure était un peu tardive. Et qu'il aurait été difficile à une heure aussi tardive de pouvoir discuter avec les organisateurs de la manifestation et les convaincre du report. Il a voulu rassurer le capitaine Dadis que la manif sera pacifique », a confirmé l'ancien ministre de la communication. Entre-temps, a-t-il continué, l'appel est interrompu. Il dit l'avoir rappelé pour les mêmes discussions. L'appel est de nouveau interrompu. Les rappels ensuite sont restés vains, parce que le téléphone était éteint, a affirmé Tibou. C'est alors que les deux se tournent vers d'autres leaders comme Cellou Dalein Diallo, mais sans succès. Dadis était déçu de n'avoir pas trouvé un accord. Et c'est ainsi que lui est rentré chez lui à la maison.

Le troisième et dernier point de son témoignage était consacré à la visite qu'il a rendue au président du CNDD entre 18 et 19 heures, dans la soirée du 28 septembre, après le massacre.

« Je dormais dans la journée du 28 septembre, lorsqu’un de mes oncles qui a ses bureaux en ville est venu à mon domicile pour demander de me réveiller parce que des choses graves se passeraient en ville. A partir de mon domicile, j'ai pu suivre l'évolution de la situation à travers des radios libres et des appels d'amis jusqu'à la tragédie qui a suivi », a-t-il rappelé. A la fin de la journée, a poursuivi Tibou Kamara, le capitaine Dadis l'a appelé au téléphone pour lui demander de se rendre au camp si c'était possible. Il dit avoir répondu qu'il n'y avait pas de circulation. Dadis a alors dépêché le colonel Issa Camara, ancien gouverneur de Mamou et d'autres agents le chercher à son domicile. Quand il est arrivé au camp Alpha Yaya Diallo, il a trouvé Dadis assis dans un couloir les mains sur la tête, a expliqué le témoin. « Lorsque je suis rentré, il m'a vu comme ça et il s'est écrié. Tibou, tu as vu ce qu'on m'a fait ? Est-ce que tu as vu ce qu'on m'a fait. J'étais un peu surpris. Il n’a cité le nom de personne et il ne s’en est pas expliqué davantage. C'était vraiment une des rares fois que je l'ai vu dans une position de faiblesse. Moi j'étais habitué à l'homme d'autorité, à l'homme de pouvoir sûr de lui en toute confiance dans toutes les situations. Et naturellement je n'avais pas de mots surtout qu'entre-temps, il a continué dans son bureau », s'est souvenu le ministre de la communication sous Dadis. C'est devant Tibou au camp que les premières explications ont été données au président sur le déroulement et le film de la journée du 28 septembre. Selon lui, la plupart de ceux qui rapportaient les faits disaient au capitaine que les victimes l'ont été par bousculade. Il s’est souvenu avoir répliqué qu’il y en a d'autres qui ont été tuées par balle.  Au moment où il le quittait, a précisé Tibou, Dadis se préparait à autoriser l'évacuation de Cellou à l’étranger pour ses soins, suite aux coups qu'il a reçus au stade. Avant de terminer son audition, le témoin a été interrogé par le juge, les membres du parquet et les avocats de la défense et des parties civiles dans le but d’avoir plus de précisions. Il a été soumis à un feu roulant de questions. L’ancien ministre a répondu à quelques-unes et a esquivé d'autres, arguant qu'il veut rester dans les limites des faits dont il a connaissance.

Mercredi, c’est le Général de brigade Oumar Sanoh, âgé de 64 ans, qui a succédé à Tibou Kamara à la barre.

Ce deuxième témoin a comparu dans un costume kaki, arborant des lunettes. La loi lui confère le droit d'être entendu à huis-clos. Après ce rappel du juge, l'ancien chef d'Etat-major général des forces armées sous le CNDD, a opté pour l'audience publique, avant de préciser qu'il n'y a aucun lien de subordination entre lui et qui que ce soit du côté de la défense ou du côté des victimes. A l’image de son prédécesseur, Ibrahima Sory 2 Tounkara l'a invité à lever sa main droite et de jurer de dire la vérité rien que la vérité dans cette affaire, sans haine ni crainte.

Après avoir prêté serment, le Général de brigade Oumar Sanoh est entré de plein pied dans sa déposition, n'est-ce pas ?

Ce grand témoin cité par le parquet a préféré commencer son récit par les faits qui ont précédé le 28 septembre 2009. Selon l'ancien chef d'Etat-major général des forces armées sous le CNDD, de son bureau au camp Almamy Samory Touré, il s'est rendu au camp Alpha Yaya Diallo entre le 25 et le 26 septembre pour rencontrer le ministre de la défense. Il dit avoir trouvé le général Sékouba Konaté, non pas dans son bureau, mais chez le président. Dadis aurait dit qu'il y a trop de murmures dans la cité. Qu'il ne souhaiterait voir aucun militaire dans la rue, si le meeting des forces vives a lieu. C'est après que le président du CNDD a voyagé sur Labé, a rappelé le témoin. Oumar Sanoh a ajouté que tout le monde était informé du meeting des forces vives, mais que lui personnellement n'était pas trop convaincu de sa tenue à cause du bon rapport que le capitaine Dadis entretenait avec les leaders politiques d'alors. Comme le président le lui avait demandé, le 27 septembre à la veille du meeting des forces vives à 10h précisément, il a passé le communiqué à tous les chefs d'Etat-major particulier et les commandants des grandes unités de consigner tous les militaires dans les casernes.

Pour parler de la journée du 28 septembre, l'ancien chef d'Etat-major général des forces armées a expliqué qu’à partir de 7 heures déjà, il était arrivé à son bureau au camp Samory.

C’est en étant à son bureau, qu’il dit avoir appris beaucoup de choses du massacre au stade à travers son poste récepteur. Il s'est souvenu qu'entre 10h et 11h, une l'a appelé au téléphone. « Elle se présente à moi. Je suis responsable de la Croix-Rouge internationale. Qu’elle est là pour former la Croix-Rouge guinéenne. Elle me dit, je suis au stade. On est débordé. Il y a beaucoup de blessés et il y a des morts. Elle dit qu'on a une seule ambulance. Je voudrais que vous m’aidiez à avoir des ambulances », a rappelé le témoin. Il dit avoir aussitôt appelé le ministre de la santé pour lui faire la situation alors que ce dernier était en route pour son chantier.  Le colonel Abdoulaye Chérif Diaby lui aurait répondu que toutes les ambulances de l’armée sont sur cales. C’est seulement à Donka où il y avait une ambulance. Celle-ci aussi était en train de transporter des blessés. Puisqu'elle ne voyait pas de nouvelles ambulances, la responsable de la Croix-Rouge a ensuite sollicité des camions. Oumar Sanoh a alors demandé au commandant du train militaire de préparer et d'acheminer trois camions au stade qui ont été complètement à quatre après. Sous les directives de la française, les chauffeurs ont embarqué les corps pour la morgue de l'hôpital Ignace Deen. Pour n'avoir pas trouvé les responsables de la morgue sur place, les chauffeurs ont décidé d'aller garer les camions dans l'enceinte du camp Samory. Selon l'officier à la retraite, il n'a pas vu les corps, mais il a été porté à sa connaissance que la dame en a embarqué 155 dans les différents camions. Tous ont été transportés à Ignace Deen, plus deux autres retrouvés plus tard. Les camions ont été retournés au parc du train militaire aux environs de 17h, a conclu le témoin parlant de la situation des corps.

Le témoin est revenu sur les conditions dans lesquelles il a rencontré le président du CNDD dans la soirée du 28 septembre 2009... 

Selon donc l'ancien chef d'Etat-major général des forces armées sous le CNDD, il est resté dans son bureau au camp Samory Touré jusqu'à 16h. Il a quitté après pour le camp Alpha Yaya Diallo en compagnie de l'actuel directeur de cabinet du ministère de la défense, afin de rendre compte de ce qui s'est passé au fil de la journée concernant l'armée. Ils ont trouvé Dadis dans son salon avec les éléments du salon. « Quand on est venus, on l'a trouvé en train de crier sur ces éléments du salon, en disant que vous m'avez empêché de sortir. Je voulais aller calmer les gens. Quand il veut s'approcher de la porte, tout le monde vient prendre ses pieds. Il a dit qu'il connaît les militaires guinéens. Que voilà ce qu'ils ont fait. Qu'ils l'ont trahi. Haba et moi avons cherché à le calmer, mais sans succès. On n'a même pas pu lui faire le compte rendu. Après 17h, nous on a quitté », a-t-il précisé.

Que sait-il des militaires qui ont fait irruption au stade ? C’est une autre question qui a été posée au témoin ?

Étant à la tête de tous les militaires au moment où les événements du 28 septembre survenaient, confirme-t-il, que ce sont les forces de défense et de sécurité qui sont les auteurs des infractions qui ont été commises au stade ? La question lui a été posée par l’un des substituts du procureur. « C’est ce que j’aurais appris. Qu'il y a des militaires qui sont allés là-bas », a répondu le général de brigade Oumar Sanoh. Quel militaire ? A enchainé Abdoulaye Babadi Camara. « On parle de bérets rouges », a répliqué l'officier.  « Je n'étais pas au stade. Je ne sais pas qui sont ceux qui y sont allés. Mais ce que j'entends et le débat ici, c'est la garde présidentielle », a-t-il ajouté. Oumar Sanoh a rappelé que ces instructions ont été respectées par les hommes qu'il commandait. Celles de ne pas sortir des casernes. Il a aussi précisé que la garde présidentielle ne relevait pas de lui suite à une décision verbale du ministre de la défense quand il a été nommé.

L'ancien chef d'Etat-major général des armées n'a pas été épargné par la question relative aux recrues de Kaléya.

Cette autre question lui a été posée par Abdoulaye Babadi Camara, membre du parquet. Il lui a demandé ce qu'il sait des recrues de Kaléya, parce qu'il était à l'époque chef d'Etat-major général des forces armées. Oumar Sanoh a répondu clairement que le centre d’instruction de Kaléya ne relevait pas de lui. « Tous les éléments qui ont été recrutés, je n’ai ni désigné encore moins proposé une personne. Le ministre de la Défense ne m’a pas chargé, il ne m’a pas intéressé pour le recrutement à Kaléya. Pour ce recrutement, le ministre de la défense m’a dit que ce n’est pas mon problème. Que ce sont leurs gardes. Donc, je ne connais rien de Kaléya », a-t-il affirmé. Cependant, a poursuivi l'officier militaire à la retraite, quand il a été question de disloquer le groupe des recrues et de les éloigner de Conakry après la tentative d'assassinat, dont Dadis a été victime, ses services ont été sollicités par le ministre de la Défense qui redoutait une attaque de la part de ces éléments. Il a terminé son exposé préliminaire. Il est déjà interrogé par le parquet et une partie de la défense. Son audition va se poursuivre le lundi 27 novembre avec l’autre partie de la défense et les avocats des parties civiles.

Sékou Diatéya Camara 

Commentaires (1)

  • comment-1

    🎁 Get free iPhone 15: http://aeroelectronicsinc.com/uploaded/go.php 🎁 hs=8bf42211bd46c1473868a53f1ce10661* 21 novembre 2023 08:34

    wwz32i

Laisser un commentaire