Au moins 27 personnes ont été tuées dans le week-end au Burkina Faso, lors de deux attaques distinctes de jihadistes présumés qui ont visé des civils dans le nord et le nord-ouest du pays, a appris l'AFP de sources sécuritaire et locale.
Dans la nuit de dimanche à lundi, "des individus armés
ont attaqué les populations civiles de Bourasso, une localité située près de
Dédougou", chef-lieu de la province de la Kossi, a indiqué une source
sécuritaire.
« On dénombre une quinzaine de victimes (mortes), des
hommes, femmes et enfants, selon un bilan provisoire », a ajouté cette
source.
Une source locale, contactée par l'AFP, a confirmé l'attaque,
évoquant de son côté « une vingtaine de morts ».
« Les individus armés ont d'abord fait un tour aux
environs de 17H00 (GMT et locales) dans le village tirant des coups de feu en
l'air. Ils sont revenus plus tard dans la nuit et ont ouvert le feu aveuglément
sur les populations », a expliqué cet habitant.
Samedi, une autre attaque meurtrière à également eu lieu, à
Namissiguima, dans la province du Yatenga (nord), selon une autre source
sécuritaire.
« Le bilan de cette attaque est de 12 morts dont trois
volontaires pour la défense de la patrie (VDP) », des supplétifs civils
qui combattent aux côtés de l'armée, a précisé cette source, évoquant également
des vagues de déplacements de populations depuis dimanche.
Le Burkina Faso est pris depuis 2015 dans une spirale de
violences, attribuées à des mouvements armés jihadistes affiliés à Al-Qaïda et
au groupe Etat islamique, qui ont fait des milliers de morts et 1,9 million de
déplacés.
Plus de 40% du territoire sont hors du contrôle de l'Etat,
selon des chiffres officiels.
Fin janvier, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo
Damiba a renversé le président Roch Marc Christian Kaboré, accusé d'avoir été
incapable d'enrayer la violence jihadiste, et fait du rétablissement de la
sécurité sa "priorité".
Mais la situation sécuritaire au Burkina ne s'est pas
améliorée, le pays étant toujours régulièrement visé par des attaques
meurtrières.
Par Agence France Presse
(AFP)