Une opération de la force Barkhane contre un groupe terroriste dans le nord du Burkina Faso a fait quatre morts côté civils dans la nuit de lundi à mardi, en plus des dix djihadistes tués, a annoncé jeudi l’état-major des armées françaises dans un communiqué.
« Malgré toutes les mesures prises par la force Barkhane et
par l’unité engagée au sol, 4 civils, présents sur le campement au milieu des
terroristes, ont perdu la vie lors des échanges de tirs », a regretté
l’état-major des armées, qui a précisé que « les corps ont été enterrés avec
toute la dignité nécessaire ».
Ce drame s’est déroulé lors d’une opération Barkhane contre
des djihadistes à une cinquantaine de kilomètres au nord-ouest de Ouahigouya :
après une première frappe aérienne, les militaires au sol ont « été pris à
partie par une dizaine de terroristes embusqués », finalement « neutralisés
avec l’appui de l’hélicoptère d’attaque après de violents combats ».
Aucun soldat français n’a été blessé. Les djihadistes tués
étaient à l’origine de la mort de 57 personnes en novembre Ces djihadistes,
membres d’un « groupe affilié à l’organisation Ansarul Islam » qui a conduit de
« nombreuses attaques contre les populations civiles » et contre les forces de
sécurité, étaient à l’origine de la mort de 57 personnes, dont 53 gendarmes, à
Inata, dans le nord du Burkina Faso, en novembre 2021.
Une soixantaine de djihadistes avaient déjà été tués dans le
nord du Burkina Faso lors d’une opération des forces burkinabè, assistées par
des unités françaises de l’opération Barkhane, en janvier peu avant le coup
d’État au cours duquel le président Roch Marc Christian Kaboré a été renversé.
Dans le sillage du Mali et du Niger, le Burkina Faso est
pris dans une spirale de violences attribuées à des groupes armés djihadistes,
affiliés à Al-Qaïda et au groupe État islamique, qui ont fait plus de 2 000
morts et contraint au moins 1,5 million de personnes à fuir leurs foyers.
Le Parisien avec l’AFP