Le cardinal Robert Sarah, préfet de la Congrégation pour le culte divin
et la discipline des sacrements, en séjour à Conakry, a
consacré son homélie sur la paix,
l’unité, la réconciliation et la prospérité de la Guinée. Il en a profité pour
s’adresser au président de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya. A qui, il déconseille un gouvernement parallèle qui opère de nuit
pour produire des décrets et faire des nominations en catimini et les diffuser
nuitamment. Résumé…
« J’ignore qui vous a, en l’espace de
trois mois de prise de pouvoir induit à prendre deux décisions d’une gravité
énorme qui ont rouvert de grandes blessures dans les cœurs de beaucoup de
guinéen.
La première décision maladroite
consiste dans le fait de rebaptiser l’Aéroport de Conakry d’un nom qui fait
polémique. La deuxième décision grave et injuste, c’est d’avoir restitué à
Madame Hadja Andrée Touré, non seulement un bien qui n’appartient ni à elle, ni
à son mari, mais de lui avoir restitué un Bien de Dieu et de l’Eglise.
Le 1er septembre 1961, Sékou
Touré a confisqué le domaine du Séminaire de Dixinn qui est un Bien de
l’Eglise, pour construire les villas Syli destinées à accueillir les hôtes de
marques et y organiser des événements solennels, telles que les réceptions du
31 décembre. Le grand mérite du Président Sékou Touré, c’est qu’il ne s’est
jamais rien approprié personnellement. On ne dira jamais, voilà le Palais, la
Villa ou la propriété de Sékou Touré. Il n’a jamais pris un bien d’autrui pour
se l’attribuer comme propriété personnelle. En cela, il suscite notre
admiration. Si aujourd’hui, Madame Hadja Andrée Touré accepte avec gratitude et
remercie qu’on lui restitue un bien qui ne lui appartient pas, elle se
déshonore et déshonorerait son époux défunt.
j’ai beaucoup de respect et de vénération pour Madame Hadja Andrée
Touré. Mais les faits historiques ne mentent pas et ne peuvent être manipulés ».
Gilles M C