Cédéao : le rapport des chefs d’états-majors sur la mise en œuvre de la force africaine en attente

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  • 21 décembre 2022 12:33

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Le 4 décembre dernier à Abuja, en République Fédérale du Nigéria, s’est tenu la Conférence ordinaire des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO. Il a été question lors de cette rencontre, d’inscrire aux Chefs d’Etat-Major d’étudier et de proposer d’urgence, les options, modalités, moyens financiers et techniques pour l’activation de la Force en Attente de la CEDEAO (FAC), y compris une opération cinétique spéciale de lutte contre le terrorisme. Sauf que sa mise en place pourrait s’avérer difficile, notamment lorsqu’une grande partie de la population et des Forces Armées adhèrent au changement anti constitutionnel dans les pays concernés.  

Sous sanctions de la CEDEAO à la suite de coups d’États, le Mali, la Guinée et le Burkina Faso n’ont pas pris part à cette réunion extraordinaire du Comité des Chefs d’Etat-Major de la CEDEAO, tenue le 19 décembre dernier à Bissau. La dite rencontre qui a alors regroupé 12 pays ouest-africains, a eu comme objectif de mettre en place une force régionale dont le mandat inclura la restauration de l’ordre constitutionnel partout où il est nécessaire dans la sous-région. 

Cependant, quelques difficultés ont été évoquées lors des débats quant à la concrétisation de ce rêve. C’est en ce sens que les chefs d’état-major, lors des discussions, ont déploré l’absence du Burkina Faso et du Mali à la réunion, compte tenu de l’impact du terrorisme dans ces pays et du fait qu’ils ont un rôle important à jouer dans la recherche de solutions durables. Il en est de même en ce qui concerne la République de Guinée.  

« Sur l’activation de la FAC pour la lutte contre le terrorisme, le Comité des Chefs d’Etat-Major a pris connaissance des deux options suivantes qui ont eté présentées:

Option 1: Opération cinétique qui consiste en une projection de force pour des missions offensives de recherche et destruction, de protection des populations civiles, de sécurisation de sites et d’infrastructures critiques. Cette option qui consiste en une projection de force multinationale pour lutter contre le terrorisme comporte des difficultés politiques (nécessité de l’acceptation par le pays hôte et sensibilité des opinions publiques) et d’importantes contraintes financières. Opérationnelle à long terme n’est pas garantie, si on considère les expériences. Par ailleurs, son efficacité antérieure.

Option 2: Missions d’appui et de soutien qui reposent sur la mise  ceuvre de capacités critiques commandement et conseil, formation et entrainement) au profit des Etats membres affectés. Dans cette deuxième option, il s’agit de recourir aux missions d’appui et de soutien qui reposent sur la mise en ceuvre de capacités critiques (renseignement, appui feu aérien, logistique, commandement et conseil (…)», indique le rapport.

Pour y parvenir, des recommandations ont été faites par le Comité des Chefs d’état-major à l’endroit de la Commission de la CEDEAO. C’est entre autres mettre en place un groupe de planification pour affiner les options et faire des propositions qui seront présentées au Comité pour validation, faire participer tous les Etats membres de la CEDEAO, y compris ceux sous sanction, à toutes les discussions relatives aux questions sécuritaires. (…).

Par ailleurs, les chefs d’état-major ont émis des réserves quant à la mise en œuvre de cette intervention.

« Le Comité des Chefs d’Etat-major considère que la FAC constitue déjà un cadre opérationnel dédié à toutes les formes d’intervention. Toutefois, la restauration de l’ordre constitutionnel requiert de lui en donner mandat et de lui fournir les capacités nécessaires. Il convient cependant de noter que cette intervention est complexe et sa mise en oeuvre pourrait s’avérer difficile notamment lorsque la population et/ou une grande partie des Forces Armées adhèrent au changement anti constitutionnel dans le pays concerné. », mentionne le Rapport des chefs d’état-major signé du gnéral d’Armée bissau-guinéen Biagué NA N’TAN, au nom de la réunion extraordinaire du comité des chefs d’état-major de la Cedeao.

 

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