Des partisans du pouvoir à l’assemblée nationale ont lâché en plan leur champion. Le président Amadou Damaro Camara fait face à une fronde dont le visage se nomme Louncény Camara, l’ancien président de la commission électorale nationale indépendante. S’ils sont tous les deux députés de la majorité, ils partagent à la fois ce que l’on pourrait nommer par fief politique ; la communauté Konia, comme ils sont d’une manière dissymétrique des caciques du pouvoir, Damaro étant président de l’assemblée et Loucény ancien ministre et président de la CENI et pour rappel député. Autant des dissensus peuvent et doivent exister au sein d’un parti politique, d’ailleurs ce qui est très au fait pour des raisons de maintien d’une part et ascensionnelle et d’autre, autant cela est très curieux qu’au moment où plus qu’avant, le RPG a besoin de sérénité et de cohésion parce que sucrant les fraises, qu’il crie en son sein. D’autant plus qu’à l’écho des accusations portées à l’encontre du premier responsable de la représentation s’appellent népotisme et corruption. Mieux qu’un député caresse l’idée qu’il soit écourté le mandat en cours du président de l’assemblée, en dit long sur la relation délétère qui prévaut au sein de la majorité présidentielle. Tout comme il serait scandaleux qu’il soit avéré qu’un président de l’assemblée file des contrats à fille, épouses et belles-familles parce que cela discrédite à la fois l’assemblée mais aussi la personne du président de l’assemblée nationale qui ne cesse incessamment de tirer à boulets rouges les opposants à Alpha CONDE de corrompus et de moins orthodoxes. D’un autre point de vue, cette fronde laissant entrevoir donc un certain malaise caractéristique de la collusion et de la dilution des différents courants, met en cause la suprématie d’Amadou Damaro pourtant jusque-là présenté comme un des hommes forts du parti logé à la même enseigne qu’un certain Docteur Mohamed Diané. Au finish, on s’en rend bien compte que seul à Alpha CONDE revient le dernier mot. Il décide des orientations du parti et des choix de tous ceux qui exercent une portion du pouvoir. Si le parti n’a pas besoin de soubresauts, son patron lui est friand des conflits furent-ils dans son propre parti ou dans son gouvernement. Une posture stratégique qui fonctionne à merveille où l’engagement militant porte moins la marque de la conviction. Et cela, c’est faire d’Alpha !

Kabinet Fofana