Cellou Dalein en Gambie : « Je suis déterminé aujourd’hui encore plus qu’hier»

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  • 26 mai 2022 10:03

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Le président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), en séjour en Gambie,  s’est adressé  ce mercredi aux militants de son parti, mobilisés en grand nombre, sa détermination pour la suite de sa carrière… Cellou Dalein Diallo parle !

« Ils ont coché la maison de Labé, ils ont réduit la maison de Conakry en poussière. J’avais une petite plantation à Coyah, ils ont dit que c’est pour l’État. Ça ne me dérange pas

 Avant moi, d’autres ont perdu la vie. On a démoli des maisons qui sont des propriétés pleines à des citoyens. On a décimé du bétail. On a emprisonné, on a chassé. Je ne suis pas supérieur à tous ces gens-là. Certains, leurs vies ont été abrégées, leurs maisons ont été détruites, leurs bétails ont été décimés parce qu’ils étaient avec Cellou Dalein. Si on m’enlève ma maison, je dis que c’est terminé, je ne me bats plus. Et les autres qui ont perdu la vie ? La vie est plus chère. Il y a des gens qui ont perdu des enfants et qui continuent de lutter parce qu’ils savent qu’ils luttent pour le pays, pour le droit, pour la liberté, pour la démocratie, pour l’égalité des citoyens. Si moi, parce qu’on m’a enlevé 2 200 mètres carrés, je dis que je suis fatigué, c’est que je ne  suis pas digne de votre confiance. Et c’est pourquoi, je vais vous dire, il faut que vous soyez mobilisés.

Mon moral est bon et ma détermination est encore la même. J’aime la Guinée. Je l’aime dans sa diversité. Je veux rassembler les Guinéens, les réconcilier et promouvoir le développement. Je sais le faire, j’en ai la volonté. Je suis croyant, Dieu le sait.

Je suis déterminé aujourd’hui encore plus qu’hier à combattre l’injustice, à me battre pour l’instauration de la démocratie et de l’État de droit dans notre pays. Mais, il faut que vous soyez prêts. En tout cas moi, ils ont coché la maison de Labé, ils ont réduit la maison de Conakry en poussière. J’avais une petite plantation à Coyah, ils ont dit que c’est pour l’État. Ça ne me dérange pas. Ce que je veux pour la Guinée, je ne me bats pas pour moi, je veux que tous les fils du pays soient des frères. Je veux qu’il y ait de la paix du cœur en Guinée. Je veux qu’il y ait de la justice, la démocratie et qu’on restitue au peuple de Guinée, le droit de choisir ses dirigeants au niveau local, des mairies et des communes, au niveau des législatives. C’est ça que la constitution a dit. C’est ça qui se passe dans les démocraties. Il faut qu’on laisse aux guinéens le soin de choisir leurs dirigeants. Il ne faut pas que quelqu’un gagne et qu’on proclame un autre vainqueur. Ça, ce n’est pas la démocratie. Donc, je voulais vous assurer que mon moral est bon et ma détermination est encore la même. J’aime la Guinée. Je l’aime dans sa diversité. Je veux rassembler les Guinéens, les réconcilier et promouvoir le développement. Je sais le faire, j’en ai la volonté. Je suis croyant, Dieu le sait. Je veux être celui qui réconcilie les Guinéens, qui restaure l’égalité des droits et des chances et qui développe le pays.

Il faut qu’on soit prêt à continuer le combat. On a fait beaucoup de sacrifices, parfois beaucoup de concessions. Oui, c’est parfois nécessaire. Mais il faut qu’on continue. Il faut que la Guinée sorte de la dictature. Nous avions pensé qu’avec la chute de Alpha, qu’on allait se retrouver dans un cadre plus convivial y compris avec les militaires qui ont pris le pouvoir pour essayer de discuter calmement, sereinement, en tant que frères, pour décider des termes de la transition jusqu’à quand et qu’est-ce qu’il faut faire pour que le droit du peuple de choisir ses dirigeants soit assuré. Quelles sont les conditions à réunir et dans quel délai ? C’est simple. On a 181 partis en Guinée dit-on. On ne peut pas faire une réunion de 180 personnes et décider. Il faut choisir. Mais ce n’est pas toute la Guinée qui se retrouve dans une salle. Ce sont des délégations de ceux qui représentent la société. On se retrouve, ceux qui connaissent, qui ont l’expérience des élections. Qu’est-ce qu’il faut faire ? On va dire non, il faut un cadre juridique et réglementaire, c’est-à-dire, une constitution, un code électoral, un organe de gestion des élections qu’on définit. Après, sur le plan technique, il faut un fichier, il faut du matériel, il faut des urnes, il faut des bulletins. Dans quelles conditions et quel délai, on peut avoir ça. Et puis, on se met d’accord (…). Donc aujourd’hui, il y a des divergences. Nous avons demandé qu’il y ait un dialogue. Nous avons demandé d’accepter que la CEDEAO désigne un facilitateur mais vous savez les Guinéens ne se font pas confiance. Il y a une crise de confiance profonde. S’il n’y a personne à nos côtés pour nous aider, qui rappelle ce qui a marché ailleurs et nous demande d’accepter ça. Il n’y a pas de confiance entre nous mais nous voulons que ça marche et qu’on s’entende mais pour cela, il faut qu’on ait un facilitateur parce que la crise de confiance est profonde, malheureusement. Mais, ce n’est pas moi qui l’ai créé. Même lorsqu’on avait des dialogues avec Alpha, c’est grâce aux partenaires techniques et financiers qu’on trouvait des consensus même s’il ne respectait pas les engagements. Mais très souvent, ils ont pu rapprocher les puzzles (…), il ne s’agit pas d’inventer la roue ».

Avec mediaguinée

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