Mohamed Béavogui a été démis finalement de ses fonctions de Premier ministre, à la faveur du jeu de chaises musicales intervenu au sein du gouvernement, dans la soirée du samedi. Mettant ainsi fin à ce long feuilleton à suspense, à la Hitchcock. Le Premier ministre sortant, ayant su manier l'ambiguïté jusqu’au bout, sans jamais reconnaître avoir jeté le manche après la cognée. Après avoir pourtant déménagé à la cloche de bois, au moment où le pays était en pleine tempête. Comme « pièce de rechange », le colonel Mamadi Doumbouya n’aura fait que confirmer Bernard Gomou, à la place Béavogui, dont il assurait l’intérim. Comme pour dire que la messe était déjà dite.
Le limogeage de Mohamed Béavogui de son poste de Premier
ministre, demeure le fait majeur du récent remaniement partiel du gouvernement.
Cet acte du pouvoir central n’a pas surpris outre mesure, certains observateurs
avertis. Qui avaient eu la préséance de flairer la fin de l’idylle entre le
couple exécutif.
Car, contrairement à ceux qui étaient tombés dans le
panneau, du prétexte fallacieux de voyage médical invoqué par Mohamed Béavogui,
pour regagner ses pénates, du côté de la ville éternelle, avec armes et
bagages, ces observateurs avaient prédit le clap de fin pour le Premier
ministre. Qui part en quelque sorte, comme il est venu. Sans avoir réussi à
taper dans l’œil des Guinéens. Bien des gens trouvaient d’ailleurs que Mohamed
Béavogui n’imprimait pas assez. Ayant du mal à se défaire de l’ombre tutélaire
du palais Mohamed 5. D’où semblent provenir toutes les décisions relatives à la
conduite des affaires de l’État. Le Premier ministre n’étant qu’un simple
figurant. Nommé pour jouer les utilités. Une caricature qui aurait tout de la
réalité. Comme l’a reconnu Mohamed Béavogui, dans une de ses sorties. Ce
technocrate qui ne fait pas dans la langue de bois, avait reconnu n’avoir pas
les coudées franches.
De quoi donner raison à De Gaulle, fondateur de la 5ème
République française qui, répliquant à Alain Peyrefitte, porte-parole du
gouvernement, disait : « Ne dites pas “chef du gouvernement” pour parler du
Premier ministre. Le chef du gouvernement, c’est moi. Le Premier ministre est
le premier des ministres, il coordonne leur action, mais il le fait sous la
responsabilité du président de la République, qui dirige l’exécutif sans
partage. » Voilà qui est bien dit.
Le nouveau locataire du palais de la colombe, Bernard Gomou
ne dérogera pas à cette règle. Ses premiers pas d’intérimaire ont d’ailleurs
été une occasion pour ce quadra, de prouver son talent catéchumène.
A noter que cette retouche du gouvernement a donné lieu à
l’entrée de deux nouveaux au sein de l’équipe. L’un venant de la grande muette,
en la personne du colonel Ibrahima Sory Bangoura, nommé à l’Urbanisme. Et Aly
Saïdouba Soumah, porté au poste de ministre de l’Energie, en remplacement du
leader de la NGR, Ibrahima Abé Sylla.
Mamadou Dian Baldé
Mohamed keita 22 août 2022 14:43
Toute chose a un début et une fin continuez à éliminer tous les proches de alpha pensant que le mal de la guinée c'est eux je vous avoue c'est bien le contraire ceux qui gâtent la guinée c'est ceux la qui supportent le régime conte qui na rien fait en guinée à part le détruire par le biais du fndc pour combattre tous ceux qui veulent changer la guinée