CNSS : « 33 entreprises avec 37 000 enfants fictifs touchaient indûment des allocations familiales »

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  • 22 février 2023 14:17

  • Société

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Depuis sa nomination à la tête de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), en décembre 2021, le Directeur général Bakary Sylla dit avoir mené beaucoup de réformes. Les actions entreprises ont permis de détecter de très nombreux fictifs et autres manquements qui coûtaient chers à la boite. Il l’a dit dans l’émission Mirador de la radio FIM FM ce mercredi, 22 février 2023.

Selon Bakary Sylla, une trentaine d’entreprises « avec 37 000 enfants fictifs qui touchaient indûment des allocations familiales » ont été détectées. Ce qui a diminué la saignée financière de la CNSS. « Sur les prestations ou allocations familles, la caisse payait 3,3 milliards de francs guinéens en 2021. Nous n’avons payé que 500 millions de francs guinéens en 2022. Cela est dû à quoi ? Voilà un acte de réformes dû à l’assainissement du fichier, c’est-à-dire la composition de la famille de l’assuré. Quand un assuré est affilié à la Caisse nationale de sécurité sociale, il assure à la fois ses enfants, ses ayants droit et sa femme ou ses femmes. Nous avons détecté sur 33 entreprises avec 37000 enfants fictifs qui touchaient indûment des allocations familiales. Nous, nous avons une idée des allocations. C’est quoi ? C’est le bon droit, à la bonne personne et au bon moment. Il n’y a pas de fictifs, c’est la chasse aux fictifs », a laissé entendre monsieur Sylla.

Comment en est-on arrivé à de tels résultats ? Bakary Sylla la stratégie mise en place. « Nous avons déployé des équipes dans les entreprises, nous avons consulté les cartes d’assurés pour voir la composition de la famille. Si c’est pour répondre à votre question, vous pouvez déclarer jusqu’à 10 enfants et les ayants-droit. Par femme, vous pouvez déclarer jusqu’à 4 femmes. Pour savoir si un enfant est fictif, on demande les papiers, on confronte, les équipes se placent dans les entreprises et échangent avec les DRH (directeur des ressources humaines). Il faut préciser qu’il y a des enfants qui sortent dès lors qu’ils ont plus 18 ans, mais on s’est rendu compte qu’il n’y a jamais eu de sortie et pourtant la loi qui régit la CNSS est très claire… »

Alpha Mamadou Diallo

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