Des employés du train Conakry Express tirent le diable par la queue (les raisons)

blog-details
  • redaction.web@fimguinee.com

  • 18 septembre 2023 14:37

  • Société

  • 0

Les travailleurs du train Conakry Express ne sont toujours pas en possession de leur salaire du mois d’août 2023. L’alerte a été lancée ce lundi, 18 septembre 2023, par certains d’entre eux. Ceux qui sont entré en contact avec notre rédaction disent ignorer les raisons du retard de leurs salaires. Pendant ce temps, ils accusent la direction générale de la Société nationale des chemins de fer de Guinée (SNCFG) d’avoir entrepris la peinture des dix voitures (wagons) du train. Ce qu’ils trouvent incompréhensibles.

Les travailleurs du train Conakry express sont désemparés. Nous sommes le 18 septembre aujourd’hui, et jusqu’ici, ils peinent à entrer en possession de leurs salaires du mois d’août.

Ils disent avoir cherché des informations, mais aucune explication ne leur a été donnée. Et pendant ce temps, regrettent nos informateurs, les responsables de la Société Nationale des Chemins de Fer de Guinée sont en train de refaire la peinture les voitures de l’engin à l’effigie du branding national.

Ce qui fait qu’actuellement, il n’y a que 8 voitures dans la circulation. Deux reçoivent en ce moment leurs couches de peinture. « C’est devenu un train de publicité », a ironisé une de nos sources.

A cause du non-paiement de leur salaire, beaucoup de travailleurs du train ne savent plus à quel saint se vouer. Pour subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs familles, chacun se débrouille comme il peut, apprend-on.

Certains comptent sur leurs amis et leurs belles-familles pour les épauler devant les difficultés quotidiennes. D’autres sont soutenus par leurs épouses qui sont dans des petits commerces, nous ont expliqué nos informateurs. Ils disent être inquiets à cause de l’ouverture des classes qui approche à grand pas alors qu’ils sont dépourvus de moyens.

Depuis 2010, ces travailleurs n’ont pas de situation régulière. Ils n'ont pas de statut, ne bénéficient pas de prise en charge ni de couverture sociale. Selon eux, l’espoir qu’avait suscité l’arrivée de la nouvelle équipe à la tête de la SNCFG il y a deux ans s’est estompé.

Sékou Diatéya Camara

Laisser un commentaire