Depuis décembre 2019, la communauté scientifique mondiale tente d’enrayer la pandémie de Covid19 qui, partie de Wuhan, une ville chinoise, a fait des millions de morts, à travers la planète. Notre pays n’a pas pu échapper à ce mal commun, qui continue d’endeuiller de nombreuses familles, tout en portant un sérieux coup d’arrêt au secteur économique guinéen. La Covid19 aura été aussi une aubaine pour « bandits à col blanc », apprentis-sorciers de la médecine et autres charlatans. Se ruant comme des hyènes en curée sur la manne mobilisée dans le cadre de la riposte anti-Covid19. Une manne qui ne profite malheureusement pas à ceux qui ont la main dans le cambouis.
Ces petites mains, constituées de
médecins, d’infirmiers et de techniciens de surface, en première ligne dans la
riposte anti-Covid19, privées de leurs émoluments par une hiérarchie
d’aigrefins, vivent chichement. Alors qu’ils se tuent à la tâche pour sauver
des vies. Des héros de la lutte anti-Covid19, traités comme des moins que rien.
Personne ne pouvait parier sur les ravages de
la pandémie de la Covid19, d’autant qu’elle est apparue dans une province chinoise
en décembre 2019. Près de deux ans, après le Sars-cov-2 n’est toujours pas
éradiqué malgré les efforts déployés dans ce sens ?
En décembre 2019, le monde a été
informé de la survenue de cas de COVID-19 dans la province de Wuhan (République
Populaire de Chine). Depuis cette date, le nombre de cas enregistrés dans le
monde ne cesse de croître. Ainsi l’état de pandémie a été déclaré par l’OMS le
11 mars 2020. Près de deux ans après, la pandémie a fait des millions de morts
et plombé l’économie mondiale.
La Guinée, à l’instar des autres États, a dû
concocter dans l’urgence un plan de riposte anti-covid19 du Fonds des Nations
Unies pour l’Enfance (UNICEF). A combien s’élevaient les fonds à mobiliser pour
le financement dette riposte ?
Dans le cadre de la riposte, la Guinée
avait initié un premier plan de contingence en deux phases, dont le premier
portait sur la préparation de la riposte contre cette pandémie et la seconde
axée sur la riposte dès l’apparition des premiers cas. Notons que la Guinée a
enregistré son premier cas le 12 mars 2020. Un Projet de Préparation et de
Réponse au COVID-19 par lequel le Gouvernement avec l’accord du Fonds des
Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), s’est proposé d’utiliser une partie du
Financement, jusqu’à un montant de 2 180 850 dollars US.
Il y a eu ensuite ce fameux Plan de riposte
économique polémique, mis en place sous la gouverne du Premier ministre Dr
Kassory Fofana, dont le montant s’élevait à près de 3 mille milliards GNF ?
Le 2 avril 2020, le Premier ministre
Ibrahima Kassory Fofana signe à l’attention du Président de la République, un
Plan de riposte économique à crise sanitaire Covid-19, comprenant un fonds de
riposte COVID-19, pour un montant de plus de 2 500 milliards GNF, qui sera en
partie abondé par une retenue de 500 GNF par litre de carburant, sur la
nouvelle structure des prix, pour un montant de 405 milliards GNF. Mais aussi
par une réaffectation de 100 milliards de GNF, à partir du budget du ministère
chargé de la santé.
Tous ces milliards mobilisés ne profiteraient-ils
en réalité qu’à des lobbies constitués autour du Plan de riposte, au grand dam
des médecins, infirmiers et autres techniciens de surface qui sont pourtant en
première ligne dans la riposte ?
Sachez que le 28 avril 2021, et cela
dans un strict souci de redevabilité, la coordination du collectif des
impliqués dans la riposte contre la Covid-19 en Guinée, a transmis au Premier
ministre son rapport d’activités et de paiements des primes exceptionnelles. Ce
collectif est une organisation née de la volonté des acteurs (médecins,
pharmaciens, infirmiers, ATS, biologistes, protection civile, etc.) intervenant
dans la lutte contre la Covid-19 sur l’ensemble du territoire national guinéen.
La coordination ne s’était-elle pas aussi
adressée à l’ANSS ?
Dans une note adressée à l’Agence
Nationale de la Sécurité Sanitaire (ANSS), la coordination du bureau exécutif
du collectif, qui est l’interlocutrice directe de l’ensemble des personnels
impliqués dans la riposte se trouvant à Conakry et à l’intérieur du pays, a
expliqué les contours de la mise en œuvre de ces primes exceptionnelles
promises par le gouvernement guinéen dans son allocution du 23 juin 2020.
Il y a que la lettre du collectif annonçant
des marches pacifiques, envoyée au PM Kassory était restée sans suite. N’est-ce
pas la preuve d’un mépris pour ces héros engagés en première ligne dans cette
riposte ?
La lettre explicative du 19 octobre
2020, adressée au Premier Ministre dans laquelle il lui avait été rappelé le
dépôt d’une demande d’audience depuis le 21 septembre (n° d’enregistrement
2074) est restée sans suite.
Il faudra attendre novembre pour que débute le
paiement des primes. A combien étaient estimées ces primes et quel est le
nombre d’agents qui en a bénéficié ?
Le paiement des primes a commencé dans
les sites de prise en charge des malades de Covid-19, le 11 novembre 2020.
Selon les chiffres fournis par l’ANSS
et cités par la coordination du collectif, un effectif total de 3 491 agents a
été répertorié et catégorisé. Sur la base d’allocation du montant de 5 millions
GNF, la prime exceptionnelle par agent est de 1 million 432 mille GNF, soit
environ 100 euros.
Concernant les CTEPI de l’intérieur du
pays, un chiffre de 511 agents a été fourni par l’ANSS (15 % de l’effectif
total), soit un montant global de 731 millions 752 mille GNF.
En tout, ce sont près de 3 milliards 500 millions
GNF qui auraient été versés à près de 2 500 agents. Des chiffres fiables ?
Ces données ont été collectées sur le
terrain via les points focaux du collectif des personnels impliqués dans la
riposte contre la covid-19. Au total, 2 441 personnes ont bénéficié chacune de
1 million 432 mille GNF, soit un total 3 milliards 495 millions 512 mille GNF.
Sauf que le constat suscite
inquiétudes. Parce que pour mettre à disposition les primes exceptionnelles
conformément au montant débloqué par le gouvernement, une commission de gestion
dudit fonds a été mise en place.
Comment l’ANSS a-t-il justifié l’écart de 1
000 personnes constaté entre le nombre d’agents annoncé et celui ayant
bénéficié des primes, pour un écart qui s’élèverait à 1,43 milliards GNF ?
Il faut dire que des réunions de
travail avaient défini les modalités de répartition et les bénéficiaires
avaient été clairement définis. Au total, 3 491 agents avaient été déclarés
éligibles par l’ANSS, sans oublier des omissions incontestables de 115 agents
qui avaient été rapidement signalés.
Pour l’ANSS, chacun bénéficierait d’un
montant de 1 milliard 432 millions GNF. Cependant, en plus des omissions, la
coordination du collectif a notifié plusieurs manquements dont des retards de
paiement, allant jusqu’à 3 mois dans certains sites ainsi qu’une différence,
peut être intentionnelle, entre les chiffres annoncés par l’ANSS et le nombre
de bénéficiaires sur le terrain. Soit un écart de 1 000 personnes dont la
valeur de paiement s’élèverait à 1,43 milliards GNF.
Pour autant le collectif ne relâche pas la
pression, tout en exigeant que les personnes omises soient payées elles aussi,
n’est-ce pas ?
Au constat de l’exécution de la
procédure de paiement de ces primes exceptionnelles au personnel impliqué dans
la riposte contre la Covid-19, la coordination des professionnels concernés
demande à l’ANSS : le paiement des personnes omises dans un bref délai et
l’établissement d’un rapport financier détaillé des cinq milliards dédiés au
payement des primes exceptionnelles.
Ce dossier est loin d’être clos car nos
limiers tenteront de flairer d’éventuels cas de corruption et de fraude dans la
mise en œuvre de la riposte. Après l’Ebola-Business, tout porte-à-croire qu’il
y a aussi du Covid-Business, n’est-ce pas ?
Les accords pour la livraison de
produits relatifs à la Réponse à la pandémie de COVID-19 sur financement du BND
et des PTFS retiendront davantage l’attention de nos enquêteurs. Pour voir si,
à la lumière de certains éléments, il était nécessaire de faire des plaidoyers
pour un contrôle approfondi de leur mise en œuvre ou de l’utilisation des fonds
fournis par les PTFs ou par le Gouvernement. Pour une éventuelle mise en
évidence des actes de corruption, de fraude, de collusion ou de coercition et
plaider en faveur des mesures à prendre par chaque partie.
Sans être exhaustif dès maintenant,
cet exercice aura pour périmètre ce qui suit : le Projet de Préparation et de
Réponse au COVID-19 par lequel le Gouvernement avec accord du Fonds des Nations
Unies pour l’Enfance (UNICEF), se propose d’utiliser une partie du Financement,
jusqu’à un montant de 2 millions 180 mille 850 dollars US.
Il y a
beaucoup à dire aussi sur le premier plan de contingence qui devait être mis en
place avec l’appui de l’UNICEF. On en veut pour preuve la gestion des 300 000
tests antigéniques de diagnostic rapide, dont l’usage aurait pu permettre de
prévenir le fort taux de contamination ?
Dans le cadre de ses efforts de la
préparation, la Guinée avait initié un premier plan de contingence en deux
phases dont la première portait sur la préparation de la riposte contre cette
pandémie et la seconde axée sur la riposte dès l’apparition des premiers cas. L’objectif
de ce projet était de réduire la chaîne de transmission de la pandémie avec
pour stratégie un processus de dépistage massif suivi de la prise en charge des
cas confirmés.
Malheureusement, Conakry et les régions intérieures
ont été très touchés par la COVID-19. Alors, les 300 000 tests antigéniques de
diagnostic rapide ont-ils subits un bon usage ?
Les répondants pourraient être le ministère de
la Santé, le Groupe de la Banque Mondiale, l’UNICEF et le Projet de préparation
et de réponse à la COVID-19.
Qu’en est-il de ces contrats avec SOGUIPREM
pour près de 39 milliards GNF, pour l’acquisition des médicaments ?
Le Contrat avec SOGUIPREM pour
l’acquisition des médicaments, kits d’hygiène et kits de protection individuelle
en faveur des centres de traitement épidémiologique (CETPI) pour un montant HT
de GNF 38,9 milliards ou TTC NGF 52,6 milliards. Il s’agit d’un contrat de
fourniture et installation des incinérateurs, de kits de protection et de
consommables en faveur CT-EPI des structures sanitaires de Kindia, Labé,
Faranah et Kankan. Là également les répondants doivent être le ministère de la
Santé, SOGUIPREM (Société guinéenne d’importation et de distribution de
médicaments génériques, de matériel et de réactif de laboratoire), le ministère
de l’Économie et des Finances et l’unité de gestion du projet régional
d’amélioration des systèmes de surveillance des maladies en Afrique de l’Ouest
(REDISSE).
La Pâtisserie du 02 octobre a aussi pioché
dans le magot, avec la location de ses tentes, à hauteur de plusieurs milliards
?
Le contrat de la Pâtisserie 2 octobre,
pour la location de tentes et accessoires pour servir de sites de prise en
charge des malades au Centre pénitencier de Conakry en faveur de l’urgence
sanitaire de la pandémie du COVID-19 pour un montant HT GNF 1,77 milliard ainsi
que le contrat de pâtisserie 2 octobre, pour la fourniture et l’installation de
deux chapiteaux pour servir de site de prise en chargé des cas de COVID-19 à
Kankan et à Boké pour montant HT GNF de 4,8 milliards. Les parties impliquées
sont REDISSE, le ministère de la Santé, le MEF la Pâtisserie 2 octobre et le
Groupe de la Banque Mondiale.
La gestion des fonds engagés dans la riposte
contre cette pandémie donne lieu à d’autres interrogations, notamment pour ce
qui concerne les contrats financés sur la base du BND. Quand on sait que du
côté du département des finances, c’est motus et bouche cousue ?
Plusieurs rapports d’exécution des
contrats COVID-19 sont disponibles au web site du MEF mais il serait utile de
comparer les engagements dans les offres aux coûts d’exécution. Et surtout de
s’interroger sur les contrats financés par le BND qui se font rare, sinon
absent du site du MEF. D’où l’intérêt lié à la situation des marchés publics
relatifs à la COVID-19 au bénéfice du ministère de la Santé.
Le Fmi a attendu en janvier 2021 pour annoncer
des mesures destinées à relancer les économies des pays affectés par la
pandémie. Est-ce que la Guinée a bénéficié de l’enveloppe consentie dans ce
sens ?
Dès janvier 2021, le Fonds Monétaire
Internationale a adopté des mesures de soutien budgétaire à hauteur de 14 000
milliards de dollars à l’échelle mondiale, montant devant contribuer à sauver
des vies et à doter les populations de moyens de subsistance. En vue d’atténuer
les effets de la pandémie sur la consommation et la production. Parallèlement à
la contraction de l’économie qui a entraîné une diminution des recettes, ce
soutien s’est traduit par un creusement de la dette et des déficits publics.
Enquête MIRADOR
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