Le collectif des avocats de la défense de Monsieur Ibrahima Kassory
Fofana a pris acte de la décision illégale de la Chambre de contrôle de la
CRIEF, rendue le 21 juillet 2022.
Les Juges d’appel ont annulé la
décision courageuse et juste des Magistrats de la Chambre de l’instruction de
la CRIEF qui avaient ordonné pour la deuxième fois en deux mois, la libération
de M. Fofana, en dépit des accusations importantes et sans fondement du
Procureur spécial.
La défense de M. Fofana dénonce
l’instrumentalisation de la justice guinéenne à des fins politiques ainsi que
la détention arbitraire et toutes les manœuvres judiciaires qui n’ont d’autre
but que de porter atteinte, à terme, à ses droits politiques garantis par tous
les instruments juridiques nationaux et internationaux.
En tant que citoyen guinéen, M.
Fofana a le droit fondamental de participer à la direction des affaires
publiques de son pays.
Aucun acteur judiciaire n’est
autorisé par la loi guinéenne à maintenir M. Fofana en détention sous des
prétextes erronés et des accusations pénales sans aucun indice, preuve ou base
légale alors même, que les juges indépendants ont plusieurs fois prononcé sa
libération.
Ce procédé est d’autant plus
inacceptable pour la défense, qu’un citoyen en l’occurrence Monsieur Djakaria
Koulibaly a été libéré en 48 heures, avec l’aval exprès du Procureur spécial,
et sans recours devant la juridiction d’appel.
L’opposition du Procureur
spécial, hiérarchiquement dépendant du Ministère de la Justice donc du
Gouvernement, à la libération de M. Fofana est tout aussi intolérable pour la
défense, dès lors que l’opinion publique nationale guinéenne et internationale,
a déjà constaté avec la défense qu’aucun corps de contrôle notamment ni la Cour
des comptes, ni l’inspection Générale d’État dans le rapport MAMRI n’ont révélé
ou constaté des détournements ou une quelconque faute de gestion.
Il s’avère également dans ces
conditions que la nouvelle accusation pénale de détournement des fonds Covid,
reste tout aussi fantaisiste et imaginaire.
La défense a déjà saisi la Cour
suprême de Guinée pour faire constater l’illégalité de la décision liberticide
de la Chambre de contrôle de la CRIEF
Fait à Conakry, le 25 Juillet 2022
Pour le Collectif des Avocats Bâtonnier Djibril KOUYATE