La construction du barrage hydroélectrique de Souapiti, sur le fleuve Konkouré, d’une capacité de 450 mégawatts, a créé par mal de bruit. De la réinstallation des riverains aux difficultés rencontrées par les employés, il y a eu de nombreuses protestations. C’est dans cette dynamique que 20 cadres sur 143 employés du département Réinstallation ont animé une conférence de presse ce jeudi à Conakry.
Tout est
parti de la libération de 143 cadres du projet Souapiti par la direction
générale alors qu’ils attendaient l’inauguration du barrage afin de recevoir
les règlements de fin du projet et bénéficier de certains avantages. Une
décision jugée anormale par ces cadres qui dénoncent les maux dont ils ont été
victimes.
C’est ce qu’a
laissé entendre Paul Kokoly Haba, leur porte-parole. « Nous avons été
victimes d’une injustice depuis Kaléta jusqu’à Souapiti. Durant ces 5 années
dans ce projet de Souapiti, la direction générale a engagé les travailleurs
sans leur donner un contrat. Dans cette administration, il n’y a pas de congé
annuel, il n’y a pas de bulletin de salaire, il n’y a pas à diplôme égal,
salaire égal ; il n’y a pas de prise en charge médicale… »
Selon le
porte-parole des protestataires, malgré les nombreuses démarches menées, la
direction générale du projet de Souapiti n’a jamais respecté ses engagements. «
Quand ils ont compris qu’il y a le remue-ménage sur les 50% restant des
salaires, ils ont cherché à libérer la totalité des travailleurs en leur
donnant 10 mois de salaire. Les 10 mois de salaire représentent quoi ? C’est une prime de séparation ? Un droit ou
quoi ? Ils nous ont fait signer des papiers. Donc, c’est les 50% de salaire de
restant que nous n’avons pas reçu et que nous sommes en train de réclamer »,
a lancé monsieur Haba.
Paul Kokoly Haba et ses amis comptent engager
une procédure judiciaire contre la direction générale du projet Souapiti si
elle ne fait pas face à ses obligations. « Nous irons jusqu’au bout… »
Aboubacar Sidiki Camara pour FIM FM
Guinée.