Des travailleurs licenciés de la CBK pas au bout de leurs peines !

blog-details
  • redaction.web@fimguinee.com

  • 29 janvier 2022 13:11

  • Société

  • 0

L’inspecteur général du travail n’est pas parvenu à trouver un accord entre les travailleurs licenciés de la CBK (Compagnie des Bauxites de Kindia) et leur employeur. Au terme des négociations entre les différentes parties jeudi dernier, Dr Alia Camara s’est juste contenté de constater le refus de l’employeur d’intégrer les personnes licenciées. Il serait allé jusqu'à dire aux personnes licenciées d’accepter la décision de la direction et d’attendre le renouvellement du bureau syndical pour que celui-ci décide de leur sort. Ce qu’a trouvé inadmissible le premier délégué du syndicat, apprend-on.

En allant vers l’inspection générale du travail, les employés de la CBK en difficultés s’attendaient à une solution. Mais l’espoir s’est transformé en cauchemar, quand les différentes parties se sont retrouvées autour de la table. L’employeur réaffirme sa volonté de ne plus pouvoir travailler avec les personnes licenciées.

L’inspecteur général du travail prend aussitôt acte de cette déclaration sans rien entreprendre, regrette un employé. « Il nous a dit que le patron ne veut plus travailler avec nous et d’accepter la décision qui est prise. Il nous dit d’attendre le renouvellement du bureau syndical, mais sans nous, et qu’après, ce bureau va discuter de notre sort », rapporte le premier délégué du syndicat de Simbaya.

La position de Dr Alia Camara étonne les travailleurs licenciés. « Nous, on lui a dit que ce n’est pas possible. Comment est-ce qu’on peut renouveler le bureau sans nous qui constituons le bureau sortant, alors qu’on est licencié à cause de ces élections ? »

Les travailleurs licenciés soupçonnent Dr Alia Camara d’être de mèche avec l’employeur. Ils sont convaincus de l’échec des négociations à l’inspection du travail, mais ne s’avouent pas vaincus. Le syndicat des employés n’écarte pas l’option d’aller en justice. Il a déjà consulté un avocat et compte aussi solliciter le soutien de la société civile et de leurs collègues syndicalistes pour qu’ils soient rétablis dans leur droit.

Ce qui est évident, toute idée de déclencher une quelconque grève est écartée, car ils ont été prévenus par l’inspecteur général du travail que tout acte qu’ils signeraient à cet effet serait illégal.

En attendant une solution idoine, les 11 employés licenciés par la Compagnie des Bauxites de Kindia sont désemparés. Ils sont même menacés de quitter la cité de la société où ils habitent.

Pour rappel, les 11 protestataires, dont 3 délégués syndicaux, ont été licenciés pour avoir dénoncé la violation du protocole préélectorale pouvant aboutir au renouvellement du bureau syndical de la société. 

Sékou Diatéya Camara

Laisser un commentaire