L’inspecteur général du travail n’est pas parvenu à trouver un accord entre les travailleurs licenciés de la CBK (Compagnie des Bauxites de Kindia) et leur employeur. Au terme des négociations entre les différentes parties jeudi dernier, Dr Alia Camara s’est juste contenté de constater le refus de l’employeur d’intégrer les personnes licenciées. Il serait allé jusqu'à dire aux personnes licenciées d’accepter la décision de la direction et d’attendre le renouvellement du bureau syndical pour que celui-ci décide de leur sort. Ce qu’a trouvé inadmissible le premier délégué du syndicat, apprend-on.
En allant vers l’inspection générale du travail, les
employés de la CBK en difficultés s’attendaient à une solution. Mais l’espoir s’est
transformé en cauchemar, quand les différentes parties se sont retrouvées
autour de la table. L’employeur réaffirme sa volonté de ne plus pouvoir
travailler avec les personnes licenciées.
L’inspecteur général du travail prend aussitôt acte de cette
déclaration sans rien entreprendre, regrette un employé. « Il nous a dit que le
patron ne veut plus travailler avec nous et d’accepter la décision qui est
prise. Il nous dit d’attendre le renouvellement du bureau syndical, mais sans
nous, et qu’après, ce bureau va discuter de notre sort », rapporte le premier
délégué du syndicat de Simbaya.
La position de Dr Alia Camara étonne les travailleurs
licenciés. « Nous, on lui a dit que ce n’est pas possible. Comment est-ce qu’on
peut renouveler le bureau sans nous qui constituons le bureau sortant, alors
qu’on est licencié à cause de ces élections ? »
Les travailleurs licenciés soupçonnent Dr Alia Camara d’être
de mèche avec l’employeur. Ils sont convaincus de l’échec des négociations à
l’inspection du travail, mais ne s’avouent pas vaincus. Le syndicat des
employés n’écarte pas l’option d’aller en justice. Il a déjà consulté un avocat
et compte aussi solliciter le soutien de la société civile et de leurs
collègues syndicalistes pour qu’ils soient rétablis dans leur droit.
Ce qui est évident, toute idée de déclencher une quelconque
grève est écartée, car ils ont été prévenus par l’inspecteur général du travail
que tout acte qu’ils signeraient à cet effet serait illégal.
En attendant une solution idoine, les 11 employés licenciés
par la Compagnie des Bauxites de Kindia sont désemparés. Ils sont même menacés
de quitter la cité de la société où ils habitent.
Pour rappel, les 11 protestataires, dont 3 délégués
syndicaux, ont été licenciés pour avoir dénoncé la violation du protocole
préélectorale pouvant aboutir au renouvellement du bureau syndical de la
société.
Sékou Diatéya Camara