En Novembre
dernier, les autorités de la transition et la CEDEAO avaient trouvé un accord
fixant à 24 mois, la durée de la
transition guinéenne avec les 10 points retenus et toujours défendus par le
CNRD et son gouvernement depuis le début de l’année.
Cet accord entériné le 03
décembre 2022 lors du Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernements de la CEDEAO,
tenu à Abuja, a été obtenu dans la sérénité et le respect de la souveraineté du
peuple de Guinée, jalousement acquise le 02 octobre 1958.
Mais qui est l’artisan de cette «
nouvelle victoire de la Guinée » ?
Pour plusieurs observateurs
rencontrés par notre rédaction, la diplomatie guinéenne a été à l’œuvre car
disent-ils la Guinée a su exploiter les divergences qui existeraient entre
certains chefs d’Etat de la sous-région pour glisser ses cartes. La tournée qu’avait
effectuée le ministre des Affaires Etrangères, Dr Morissanda Kouyaté dans
certaines capitales, a pesé dans la balance. Une diplomatie douce et gagnante a
été menée dans les « coulisses » par le Prix Nelson Mandela, a laissé entendre
un acteur de la société civile.
Vous pensez que l’arrivée de
cette équipe technique de la CEDEAO à Conakry était fortuite, s’interroge un
ancien diplomate à la retraite ?
Et de répondre « Tout a été
discuté, arrêté et bien ficelé entre les autorités guinéennes et les
responsables de la CEDEAO, avant que cette « fameuse équipe », ne débarque à
Conakry. C’était une manière d’embellir les choses pour prouver à l’opinion que
les deux (2) parties ont trouvé un consensus sur la base du travail effectué
par l’équipe des experts de la CEDEAO. La diplomatie guinéenne avait fini de
faire le travail », affirme cet ancien diplomate reconvertit dans
l’agriculture.
S’agissant du dialogue inclusif
demandé par la CEDEAO, Dr Morissanda Kouyaté est catégorique :
« Il n’y a pas deux cadres de
dialogue, il n’y a qu’un seul, celui qu’on nous demande de faire. C’est ce que nous sommes en train de faire.
Il n’y a pas d’ambiguïté. Ce que nous sommes en train de faire, c’est
exactement ce que les chefs d’Etat demandent. C’est à dire un cadre de dialogue
inclusif. Et ça, si vous regardez, le premier ministre a fait du porte-à-porte,
il est allé partout. Mieux, les trois facilitatrices ont fait également la même
chose.
Durant tout le dialogue, il a été
dit que « la porte reste ouverte et que tous les frères et sœurs doivent se
retrouver ». Donc nous sommes exactement dans la dynamique de ce que demande la
CEDEAO. C’est ce qu’on est en train de faire, il n’y a pas de contradiction
entre nous. Nous sommes en train de faire ce qu’ils nous recommandent. Et comme
le chef de l’Etat l’a dit, on continuera à faire tout pour faire venir les
autres. C’est ça la main tendue.
Concernant le chronogramme, le président de la transition a envoyé un courrier à ses pairs de la CEDEAO, dans ce courrier il a mentionné que le chronogramme de de deux ans commence le 1er janvier 2023 », a déclaré le Chef de la diplomatie guinéenne, dans un média de la place.
AGP