Alors qu’Abidjan a entamé la vaccination, en Guinée, dans le
même temps, une véritable enquête fouillée se déroule sur 1 500 km de Labé en
Guinée à Abidjan. C’est le parcours emprunté par cette jeune de 18 ans partie
de chez sa famille en moyenne Guinée puis prenant le bus jusqu’à la capitale
économique ivoirienne.
Les autorités sanitaires guinéennes ont quasiment bouclé la
liste des cas contacts de la voyageuse sur leur sol. Une cinquantaine de
personnes qui seront mises en quarantaine encore 13 jours et vaccinées contre
Ebola. Y compris les membres de sa famille à Labé, au nord de la Guinée.
Les passagers qui l’ont accompagnée jusqu’à N’zérékoré en
Guinée forestière, avant qu’elle ne change d’autocar pour partir en Côte
d’Ivoire, sont pris en charge par la région de Nzérékoré. Son gouverneur,
Mohamed Gharé, a durci les contrôles vers les pays voisins : « De la Guinée
vers la Côte d’Ivoire, de la Guinée vers le Liberia, de la Guinée vers la
Sierra Leone, on ne peut pas franchir la frontière si on ne présente pas sa
carte de vaccination ou sa carte de test. Toutes les dispositions sont prises ».
Autres cas contacts, les passagers qui ont accompagné la
Guinéenne jusqu’à Abidjan sont pris en charge par les autorités ivoiriennes.
L’OMS a d’ailleurs classé le risque de virus Ebola à un
niveau très élevé en Côte d’Ivoire et dans les pays frontaliers. Il ne s’agit
pas de faire peur, explique le professeur Georges Alfred Ki-Zerbo, représentant
de l’OMS en Guinée, mais de pouvoir mettre en place rapidement toutes les
mesures pour stopper l’épidémie.
Avec RFI