Editorial : Face à la CRIEF, les fossoyeurs tombent comme des dominos

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  • 16 mars 2022 15:59

  • Politique

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La machine de répression des crimes économiques a de quoi se mettre sous les crocs. Entre détournement de fonds, prise illégale d’intérêts et autres délits d'initiés, j’en passe et des meilleurs, les charges ne manquent pas à l’encontre des présumés fossoyeurs de notre économie. Qui, face au rouleau compresseur de la Crief, tombent comme des dominos. A la grande satisfaction des chantres de la bonne gouvernance, qui n’avaient malheureusement pas droit de cité dans l’ancien monde d’Alpha Condé.

Bon droit a besoin d’aide. Cette expression d’origine latine devrait inspirer tous ceux qui saluent l’avènement de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF). Cet instrument de lutte contre la délinquance financière, qui avait fait défaut à la bonne marche de notre administration publique. Dont les régies financières étaient transformées en des cavernes d'Ali Baba. Où des bandits à col blanc s'en mettaient plein les poches, en toute impunité. L’impunité, ce mal guinéen, qui fut le talon d'Achille du pouvoir déchu.

Depuis le début de cette opération « mains propres », lancée par la CRIEF, on entend parler de montants, qui donnent le tournis. Preuve que le président Alpha Condé ne se préoccupait nullement de la bonne tenue de notre trésorerie. Ce qui importait chez lui, c’était la préservation de son fauteuil présidentiel. Pour le reste, circulez il n’y a rien à avoir.

Cette incurie ne pouvait durer indéfiniment. « On est souvent puni par où on a pêché », nous apprend l’adage. Cela, Alpha l’aura appris à ses dépens. Puisque le colonel Mamadi Doumbouya a, parmi le chapelet de péchés mortels égrené contre le régime défunt, inscrit la corruption en pole position.

Et c’est cette ficelle qu’il continue d’utiliser pour fermer le caquet aux anciens membres de l’establishment. Qui traînent pour la plupart des casseroles, à forte résonance.

Ce n’est pas surprenant que ces « honnis » de la République, tels des lions en cage, essaient par tous les moyens de jeter le discrédit sur la CRIEF. Il y en a même qui, pour échapper à cette redoutable machine, se caparaçonnent derrière l’armure des partis politiques. Comme si devenir chef de parti garantissait l’impunité.

De telles tentatives devraient plutôt galvaniser la CRIEF, à ne faire aucune distinction entre les présumés fossoyeurs de nos deniers publics. La main du procureur Aly Touré ne devrait donc pas trembler. Ce n’est qu’à ce prix, il rendra service au peuple de Guinée, qui a toujours été le dindon de la farce, dans cette pantomime démocratique, qui ne sert en réalité qu’à empiffrer des élites sans foi ni loi.

Mamadou Dian Baldé

 

 

 

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