Éditorial : La « danse du ventre » d’une opposition en déshérence

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  • 25 juin 2021 09:34

  • Politique

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Près de six mois après le début du sextennat d’Alpha Condé, l’opposition, laminée lors de la présidentielle du 18 octobre 2020, opte pour les coalitions ou cartels politiques, comme stratégie pour tenir la dragée haute à la majorité présidentielle. Une parade, assimilée à la « danse du ventre », dont le but serait sans doute de redonner un nouveau souffle à ces partis en déshérence, mais aussi de faire les yeux doux à un pouvoir exécutif omnipotent.

Dans ce qu’il conviendrait d’appeler recomposition du paysage politique guinéen, après la réélection du président Alpha Condé pour un troisième mandat, Mamadou Sylla a été le premier a sauté le pas, en mettant en place une nouvelle alliance politique dénommée Convergence pour la Renaissance de la Démocratie (CORED-Guinée). C’est désormais à la tête de cette coalition hétéroclite de partis politiques que le chef de file de l’opposition, en besoin de reconnaissance de la part de l’exécutif, mène son combat.

Après avoir adressé une note d’information au ministère de l’Administration du territoire et de la décentralisation, les membres de cette coalition ont entrepris une tournée auprès des ambassades accréditées en Guinée. Ainsi, à défaut d’être audibles auprès du gouvernement, Sylla et Cie trouvent mieux d’ameuter les partenaires de la Guinée sur l’instabilité qui guette le pays. A cause de l’autisme du pouvoir.

Un pouvoir rompu dans la politique de l’autruche. Et Mamadou Sylla, connu pour sa pugnacité, est en train de mettre le pied dans la porte.

Dans la nouvelle donne politique, qui est en train de rebattre les cartes, une autre alliance politique vient de naître. Il s’agit de la Coalition pour le Progrès et la Démocratie (COPED), présidée par Dr Ousmane Kaba. La COPED a été portée sur ses fonts baptismaux ce jeudi.

Constituée d’une dizaine de partis politiques, la COPED veut sortir des sentiers battus, en se voulant fédératrice de tous les courants politiques. Et compte « offrir une plateforme de réflexions, d’échanges et de débats sur les grandes questions politiques, économiques et sociales du pays. Ce faisant, elle dit faciliter la convergence politique, économique et sociale ».

Last but not least, l’Alliance Nationale pour l’Alternance et la Démocratie (ANAD) pour se transformer en coalition de partis. Ces membres y travaillent déjà, en vue d’assoir les bases de cette plateforme.

Il est à espérer que ces différents cartels se créent autour d’idéaux susceptibles de donner de l’oxygène à notre démocratie. Avec en sus un bouillonnement d’idées nouvelles. Au lieu que ce ne soit juste des coalitions en mode « danse du ventre », pour taper dans l’œil du prince. Car si tel est le cas, ce sont les deniers publics qui vont trinquer.

Mamadou Dian Baldé

 

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