La fuite de l’audio de l’ancien chef de l’État Alpha Condé, dans lequel il lève un coin du voile sur la stratégie qu’il entend mettre en œuvre pour sortir son parti du trou d’air, vient de faire deux victimes. Il s’agit de son ancien ministre des Affaires étrangères, Dr Ibrahima Kalil Kaba et de son médecin personnel Dr M’Bemba Kaba, tous deux en pleine détresse kafkaïenne. Après être tombés dans les rets de la justice, au terme d’un interrogatoire musclé, subi devant des pandores du Haut commandement de la gendarmerie nationale, qui ont transmis dans la foulée le dossier au TPI de Dixinn. Au-delà du péché « mortel » reproché à ces proches d’Alpha Condé, accusés d’avoir enregistré le leader du RPG à son insu, c’est leur interpellation à la hussarde, surtout qui fait gloser l’opinion. C’est comme si l’ordre de préséance entre les Officiers de police judiciaire et les procureurs était inversé.
La descente
aux enfers de l’ancien chef de la diplomatie guinéenne et du médecin personnel
du président Alpha Condé, est loin de connaître son épilogue. Ainsi après le
long interrogatoire musclé auquel, les deux personnalités ont été soumises dans
les locaux du Haut commandement de la gendarmerie nationale, durant 48 heures,
Dr Kalil Kaba et Dr M’Bemba Kaba ont été transférés au parquet de Dixinn ce
jeudi. Où leur comparution devant un juge d’instruction, a donné lieu à leur
inculpation.
Il faut
rappeler que c’est au grand dam de leurs avocats qui, dans leurs effets de
manche, ont dénoncé la violation de la procédure, entourant cette enquête
relative à la fuite de l’audio attribué à l’ex locataire du palais
Sékhoutouréa.
Déplorant
notamment la séquestration durant 48 heures de leurs clients, sans aucune
assistance dans les locaux du Haut commandement. Suivi du communiqué à charge
de cette institution, qui ordonne des poursuites contre les deux cadres pour :
« atteintes à la privée » et « traitements non autorisés de données
personnelles ». Des infractions prévues et punies par le code pénal guinéen.
En plus de
la levée de boucliers des proches des mis en cause, certains professionnels du
droit pensent que le Haut commandement de la gendarmerie nationale s’est tiré
une balle dans les pieds, en biaisant cette procédure. Chose que les conseils
de Kalil et M’Bemba n’auraient aucun mal à détricoter devant un tribunal
sérieux.
Ces ennuis
judiciaires de celui qui fut d’abord le dircab d’Alpha Condé, avant de
bénéficier du portefeuille des Affaires étrangères, serait perçu comme du pain
bénit pour certains courants du RPG arc-en-ciel. C’est le cas de l’aile dirigée
par Dr Kassory Fofana, apprend-on.
Une
éventuelle condamnation de Kalil dans cette affaire d’audio, ferait un
adversaire de moins, pour l’ancien Premier ministre, dans le combat au couteau
pour la succession du leader historique, à la tête du parti.
Vu qu'il a
été mis sous contrôle judiciaire, après une requalification des faits par le
juge d’instruction.
Mamadou Dian Baldé
franky 25 mars 2022 16:10
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