Le président de la transition a profité du dernier conseil des ministres, pour morigéner ses ministres. En effet, le colonel Mamadi Doumbouya s’est dit outré par la gestion à la petite semaine des budgets, à laquelle ses ministres se livreraient. Rappelant au passage qu’aucun impair ne sera dorénavant passé par perte et profit. Leur noviciat ayant pris fin le 24 novembre 2022.
Lors du dernier conseil des ministres, tenu le jeudi au
palais Mohamed 5, les membres du gouvernement ont reçu des coups de semonce du
chef de l’État. Un président qui ne semble pas du tout satisfait de la
performance de ses collaborateurs. Si l’on s’en tient en tout cas au
compte-rendu du conseil ministériel, qui dépeint un attelage gouvernemental
évoluant en dehors des clous.
D’où cette « incompréhension dans l’exécution du Budget par
certains ministres au sein de leurs Départements », exprimée par le président,
dans sa communication.
Certains ministres, tenant coûte que coûte à exécuter des
travaux non budgétisés pour le compte de l’année en cours. Chose qui va en
porte-à-faux avec les principes de l’orthodoxie financière.
Les ministres concernés seraient ceux chargés de la
réalisation des infrastructures scolaires, routières, hospitalières entre
autres. Ils ont été dans la foulée invités à se conformer aux procédures
administratives en vigueur.
C’est comme si la période d’apprentissage, qui a duré un an
environ, n’aura pas porté fruit. D’où la persistance de la gestion budgétaire à
la mords-moi-le-nœud, comme sous l’ancien régime. Que le colonel vient de
dénoncer au grand désarroi de ses collaborateurs, dont certains brilleraient
par leur limite, à sortir du lot.
Sans leur dénier le fait que tout s’apprend ici-bas, y
compris la fonction présidentielle, comme l’a reconnu François Hollande, bien
des gens trouvent toutefois que 12 mois sont suffisants pour assimiler la
fonction ministérielle.
Et que le moment est venu de sortir du principe du
nivellement par le bas, pour répondre aux attentes des populations. Pour que la
refondation de l’État, promise au peuple, au lendemain du 5 septembre 2021, ne
soit qu’un vain mot.
Au président de la transition de veiller à ce que le navire
ne tangue pas, en tant que timonier. Et s’il y a lieu, il lui revient de se
débarrasser des poids morts, pour éviter le danger.
Mamadou Dian Baldé
Drozjaf 09 juillet 2023 16:01
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