Éditorial : Le long chemin de croix de Dalein

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  • 27 mai 2022 11:17

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Après une courte période de répit consécutive à la chute d’Alpha Condé, la tête de file de la classe politique guinéenne, Cellou Dalein Diallo n’est pas au bout de ses ennuis. Car, s’il avait cru que l’avènement des militaires au pouvoir était synonyme de félicité pour les acteurs politiques et la société civile, la croisade contre la corruption et la spoliation des biens de l’État, lancée par la junte est venue annihiler cette espérance. Du coup, Cellou se retrouve à la même enseigne que tous les anciens dignitaires des régimes précédents la prise du pouvoir par le CNRD. Donc dans la ligne de mire du patrimoine bâti public et d’une Crief « en roue libre ». 

La nouvelle de la convocation de Cellou Dalein Diallo devant la Cour de répression des infractions économiques (Crief), pour le 13 juin est venue noyer les informations relatives au récent séjour du leader de l’UFDG en Gambie. Un périple dont Dalein avait profité pour communier avec ses militants établis dans ce pays frontalier du Sénégal. A travers un discours destiné à faire pleurer dans les chaumières. Vu que Dalein ressasse les déboires dont il a été victime depuis la prise du pouvoir par l’armée. Cela va de la destruction de sa résidence de Dixinn, à la récupération d’une de ses plantations située dans la préfecture de Coyah, ainsi de suite.

C’était avant la nouvelle de sa convocation devant la Crief, tombée comme un couperet sur la tête de l’ancien Premier ministre et ses groupies.

En attendant que Cellou Dalein Diallo se fende d’une réaction, il faut noter que cette convocation fait référence à l’affaire de vente d’un appareil de la défunte compagnie « Air Guinée ». Une opération qui s’est déroulée sous la deuxième république, alors que Dalein était ministre des Transports. Sa comparution est prévue donc pour le 13 juin devant la Cour de répression des infractions économiques et financières pour des faits de « détournement de deniers publics, corruption d’agents publics, enrichissement illicite. »

La question qu’il faut maintenant se poser, c’est si le président de l’UFDG, qui a toujours clamé son innocence dans cette affaire de vente d’avion, répondra devant la Crief. Une Crief qui jette du poil à gratter sur les cols blancs. 

Une affaire qui éclabousse aussi le PDG du groupe Futurelec, qui n’est autre que l’acquéreur dudit Boeing 737.  

Mamadou Dian Baldé

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