Ce pays d’Amérique latine est devenu un hub pour les migrants en route pour les États-Unis. La plupart des candidats subsahariens partent de Dakar. L’Observateur a mené une enquête express. Extrait.
1. Déjà 1000
personnes en 2023
Cette voie de l’émigration clandestine, dénommée « filière
Nicaragua », a déjà attiré 1000 personnes cette année, d’après les chiffres
communiqués à L’Observateur par « les autorités policières et les agences de
voyages émettrices des billets d’avion » pour cette destination. Les candidats
sont ouest-africains (sénégalais, gambiens, burkinabè…) et même éthiopiens.
2. RAM et Turkish
Airlines
Au départ de Dakar, il faut prendre la Royal Air Maroc (RAM)
ou Turkish Airlines pour se rendre au Nicaragua. À bord de la première
compagnie, il faudra faire Casablanca (Maroc), Madrid (Espagne) et San Salvador
(Salvador) avant d’arriver à Managua, capitale du Nicaragua. Avec le pavillon
turc, vous ferez Istanbul (Turquie), Bogota (Colombie) et San Salvador avant
Managua.
3. Iberia
La RAM et Turkish Airlines ne sont pas les premières
compagnies à assurer la desserte vers le Nicaragua à partir de Dakar. Avant
elles, renseigne L’Observateur, c’est Iberia qui faisait la liaison. Mais à la
suite de protestations d’autorités sud-américaines, la compagnie espagnole
s’est retirée. La marocaine et la turque ont pris le relais.
4. Entre 2,8 et 3,2
millions de francs CFA
Les agences de voyage croulent sous les demandes de billets
d’avion pour le Nicaragua. La demande est nettement supérieure à l’offre. Pourtant,
renseigne L’Observateur, les billets ne sont pas donnés : ils coûtent entre 2,8
et 3,2 millions de francs CFA. En plus, ajoute le journal, « les agences
(signalent à leurs clients) que les billets ne sont ni modifiables ni
remboursables ».
5. Mexique, aux
portes du paradis
Lorsque les candidats arrivent au Nicaragua, la plupart
d’entre eux font cap vers le Mexique. Sur place, ils se procurent des
autorisations de circuler puis se rendent à Tapachula et Chiapas, deux villes
mexicaines frontalières avec les États-Unis. « Ils passent quelques jours,
prennent langue avec des passeurs avant d’entamer le périlleux périple de
franchissement irrégulière de la frontière », trace L’Observateur.
Par Seneweb.com