En Arabie saoudite, le « hadj », grand pèlerinage musulman, a commencé

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  • 26 juin 2023 10:45

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Plus de deux millions de musulmans ont entamé dimanche 25 juin le pèlerinage annuel à la Mecque en Arabie saoudite. Le hadj, l’un des cinq piliers de l’Islam, doit être accompli au moins une fois dans la vie d'un musulman pratiquant en bonne santé et en capacité financière de le faire. C'est le premier hadj avec autant de fidèles dans le royaume depuis la pandémie de Covid-19.

Pèlerins à l'extérieur de la Grande Mosquée, lors du pèlerinage annuel du « hadj », à La Mecque, en Arabie saoudite, le samedi 24 juin 2023.

Pèlerins à l'extérieur de la Grande Mosquée, lors du pèlerinage annuel du « hadj », à La Mecque, en Arabie saoudite, le samedi 24 juin 2023. AP - Amr Nabil

C’est le premier grand pèlerinage musulman sans restrictions depuis la pandémie de Covid-19 à La Mecque. Depuis 2020, des restrictions sanitaires sur l’âge et le nombre de pèlerins avaient été imposées par les autorités du royaume. L’année dernière, seul un million de musulmans avaient d’ailleurs été autorisés pour ce grand rassemblement religieux. C’était beaucoup moins les deux années précédentes.

Un hadj sans restrictions sanitaires

Les pèlerins doivent tout de même présenter un schéma vaccinal complet. Mais, les autorités espèrent se rapprocher du nombre de fidèles atteints en 2019. Plus de deux millions de pèlerins venus de 160 pays sont attendus cette année à La Mecque. Ce dimanche, le ministre adjoint saoudien en charge des pèlerinages a d’ailleurs fait savoir qu’1,8 million de visas électroniques pour le hadj ont été délivrés. Pour la première fois, ils seront valables 90 jours au lieu de 30 jours. Ce qui permettra aux pèlerins de voyager dans tout le pays s’ils le souhaitent.

Un retour à la normale synonyme de bonne nouvelle pour les autorités du pays, car le tourisme religieux est une manne financière essentielle pour l’Arabie saoudite. En plus du hadj, la omra - c'es-à-dire le petit pèlerinage musulman qui peut être effectué à tout moment de l’année - génère aussi des recettes importantes. Ces deux rassemblements religieux ont rapporté environ 12 milliards de dollars au royaume avant la pandémie selon les données officielles. Soit 7% du PIB national.

Et, l’Arabie saoudite ne compte pas s’arrêter là puisque le royaume cherche à diversifier son économie, encore très dépendante des revenus pétroliers. Les grandes lignes de ce plan figurent d’ailleurs dans la Vision 2030 qui prévoit notamment des investissements colossaux dans les infrastructures. D'ici à 2030, justement, les autorités ont déjà annoncé qu’elles espéraient accueillir 30 millions de pèlerins chaque année.

Plus de tuteur homme pour les femmes qui veulent faire le hadj

Le grand pèlerinage musulman, c’est aussi une vitrine de prestige pour l’Arabie saoudite. Rappelons que le roi Salman d’Arabie saoudite est aussi appelé le « Gardien des deux Saintes Mosquées ». C'est aussi une manière de redorer l'image du pays et de montrer les évolutions qui traversent la société saoudienne.

Les musulmanes ont par exemple été autorisées à effectuer le pèlerinage sans être accompagnées d'un tuteur masculin. En 2021, des femmes soldats saoudiennes ont aussi intégré les équipes de sécurité qui surveillent les fidèles à La Mecque et à Médine. C’était une première dans le royaume et celle-ci n’a pas manqué d’être très médiatisée.

Radio France Internationale (RFI)

 

 

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