A quelques jours du lancement des premières épreuves des examens nationaux de la session 2021, le secteur éducatif est en ébullition. Les nouvelles mesures prises par le chef du département de l’Education nationale ne passent chez les syndicalistes. Ecartés de la gestion des examens, surveillance et correction, ils se sont fait entendre ce lundi, 19 juillet 2021.
Les syndicalistes du secteur éducatif se sont retrouvés pour
peaufiner la stratégie à mettre en œuvre devant la nouvelle donne. C’était en
présence des mouvements SNE, SLECG et FSPE.
Aboubacar Soumah, secrétaire général du SLECG, a mis en
garde conte volonté de leur retirer les avantages liés à l’organisation des
examens nationaux.
« À l’avènement de notre ministre actuel, on a pensé
qu’il était venu avec des solutions, mais nous avons constaté le contraire.
Aujourd’hui, il est en train de créer des problèmes dans le secteur de
l’éducation. Vous voyez comment il est en train d’organiser les examens :
jusqu’à présent, les enfants ne sont pas rentrés en possession de leurs emplois
du temps, les centres d’examen sont réduits. Tout cela pour réduire le nombre
de délégués, pour réduire le nombre de surveillants.
Nous les enseignants, cette phase d’évaluation des enfants
est une phase pour nous d’avoir quelque chose. Quelque chose nous permettant de
traverser les vacances. Mais, ce sont ces avantages-là qu’il est en train de
nous arracher.
Aujourd’hui, si tu ne donnes pas de l’argent, on ne te prend
pas pour surveiller. Si tu ne donnes pas de l’argent, on ne te prend pas pour
la correction. On a pensé qu’il était venu pour corriger ça, mais ça s’est
plutôt aggravé. La manière dont il est en train d’organiser les examens, on n’a
jamais vécu cela auparavant.
Il a retiré l’organisation des examens dans les mains de la structure qui est chargée de le faire, tout est géré maintenant par le MENA. Ce qui n’est pas normal. Chacun doit jouer son rôle. Mais aujourd’hui, ce n’est pas ça », a-t-il déploré.
Les syndicalistes donnent 48 h au Ministère de l'Education nationale pour revenir sur sa décision.
Alpha Mamadou Diallo