Excision à Lélouma : 3 personnes, dont une sage-femme, condamnées !

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  • 15 octobre 2021 12:35

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Malgré les multiples campagnes de sensibilisation et la répression, la pratique de l’excision persiste en Guinée. Deux mères de famille et une sage-femme ont été reconnues coupables des faits d’excision dans la journée d’hier, jeudi 14 octobre 2021.  Elles ont été condamnées à une peine d’un an de prison assorti de sursis et au payement d’une amende de 500 mille GNF chacune.

Selon nos informations, les trois prévenues dans cette affaire de mutilation génitale féminine (MGF) ont procédé à cette opération il y a de cela quelques semaines. A la barre, les 3 prévenues ont reconnu les faits pour lesquels elles sont jugées. Elles ont dit avoir agi par ignorance, disant ne rien savoir du caractère délictuel de leurs actes.

C’est en tenant compte de ces circonstances atténuantes que la justice de Paix de Lélouma a déclaré les 3 femmes coupables. Pour la répression, elles ont écopé d’un an de prison assorti de sursis et au payement d’une amende de 500 mille francs guinéens chacune.

Avec une prévalence de près de 95% chez les filles et les femmes de 15 à 49 ans, presque la totalité de la population guinéenne de sexe féminin est touchée par la pratique néfaste de l’excision. La prévalence des mutilations génitales féminines (MGF) est la plus importante de toute la région d’Afrique de l’Ouest, selon l’UNICEF.

Bien qu’interdites en Guinée par la loi depuis l’an 2000, les MGF continuent d’être pratiquées. La peur de l’exclusion sociale est souvent si forte que les parents ne peuvent pas se résoudre à renoncer à faire exciser leurs filles.

Alpha Mamadou Diallo

 

     

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