Exploitation minière à Dinguiraye : cadres et élus locaux se regardent en chiens de faïence

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  • 19 octobre 2021 12:21

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Rien ne va plus entre le maire de la commune rurale de Diâtifèrè et le directeur préfectoral des mines de Dinguiraye. La présence de burkinabés, accusés d’utiliser des produits toxiques dans l’exploitation minière avec la bénédiction des autorités est à la base de la discorde entre les deux camps, rapporte le correspondant de FIM FM basé dans la région de Faranah.

Selon nos informations, les burkinabé présents à Maléyah, relevant de la commune rurale Diâtifèrè, travaillent sur place sans respecter les normes environnementales. Ils sont accusés d’utiliser du cyanure dans l’exploitation minière, au grand dam de l’environnement, des êtres humains et des animaux.

A un moment donné, les agissements de ces étrangers avaient été interdits depuis 2019. Mais, le constat reste amer sur le terrain aujourd’hui. Toute chose qui suscite la colère des autorités communales qui dénoncent, entre-autres : le non-respect du code minier, le manque de sincérité dans la gestion des questions minières entre le directeur préfectoral des mines et les autorités locales…

Le maire de la commune rurale de Diâtifèrè, Sory Amoroya Barry, accuse Mamadou Alpha Condé, directeur préfectoral des mines et géologie de Dinguiraye, d’avoir perçu de fortes somme d’argent des mains des burkinabés pour l’exploitation de la zone minière de Maléyah, dans le district de Karfa, sous-préfecture de Diâtifèrè. Selon lui, le directeur veut imposer à ses citoyens des burkinabés. « Je ne laisserai aucun burkinabé travailler sur le sol de Diâtifèrè car les produits toxiques qu’ils utilisent sont très dangereux », a laissé entendre le maire.

Le directeur préfectoral des mines, Mamadou Alpha Condé, rejette en bloc ces propos et accuse le maire et l'ex sous-préfet d'un détournement de 274 millions GNF. Plus loin, monsieur Condé prétend détenir des preuves, notamment un rapport signé et cacheté.

Pour le moment, la situation reste confuse entre les deux cadres. Alors que le bras de fer persiste, les populations continuent de subir les conséquences de l’exploitation sauvage des mines de la localité.

De Faranah, Bangoura Mamadouba

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