Arnaque, manque de respect, propos vexatoire…Les épreuve à endurer pour
traverser la frontière guinée sénégalaise du côté de Linquerin, nourrit bien des inquiétudes. Une guinéenne
qui a requis l’anonymat en a fait l’expérience
ce mercredi 28 décembre 2022. Son récit est effarant ! Lisez …
« A la frontière, on est rentré dans la salle de contrôle. L’agent
a demandé ma carte d’identité et la carte covid-19. Je les lui ai remis. Il dit
que je n’ai pas de carte jaune, de payer 2 000 Fcfa. J’ai fait sortir 5000.
Il m’a demandé les documents de mes enfants, j’ai présenté l’autorisation
parentale de sorti du territoire, il ne l’a pas vérifiée, il m’a demandé de lui donner 5 000
Fcfa. Je lui ai demandé le pourquoi, il m’a dit : « allez, sortez,
foutez-moi le camp ! Je lui ai dit
de ne pas me manquer le respect. Son adjoint a ajouté : « foutez le
camp ! Vous n’avez pas de leçon à nous donner. Je suis sortie dehors. Il
est venu vers moi, il m’a bousculée ; mon fils est tombé. Il s’est jeté
sur moi pour m’étrangler. Je l'ai pris au collet, moi-aussi. Je lui ai administré une paire de gifle. Il m’a
blessée à la bouche et au cou. Maintenant, son commandant est venu dire qu’il
faut qu’on rebrousse chemin, qu’on ne rentre pas au Sénégal. Du coup, tous les
autres chauffeur en provenance de Conakry ont tourné leurs véhicules et ont dit
qu’ils se retourneraient, si on me fait
retourner. Leur commissaire en chef m’a appelée pour présenter des excuses, nous
autorisant à passer. Mais si les autres chauffeurs guinéens ne sont pas prêts à
rentrer au Sénégal, je ne rentrerai pas au Sénégal. »
Aissatou Diallo