Le ministre de la Justice, Me Mory Doumbouya, a animé une
conférence de presse, ce vendredi 30 avril 2021. Au menu, la plateforme
revendicative des huissiers de justice, notamment les difficultés
rencontrées dans l’exécution des décisions de justice.
A l’entame, le ministre affirme que son objectif est
de faire en sorte que les décisions de justice s’exécutent sans occasionner des
troubles à l’ordre public. Il rappelle que le débat sur
l’inexécution des décisions de justice en Guinée ne date pas
d’aujourd’hui : « il était donc important d’envisager le problème
dans un cadre global et de ne pas le résumer à des cas comme celui des
démolitions. » Donc, dit-il, c’est un débat national : «
il faut l’examiner pour corriger et prendre en compte toutes les imperfections
liées à l’exécution des décisions de justice. Pourquoi laisser libre cours aux
stagiaires pour venir exécuter les décisions de justice ? Pourquoi autoriser
l’intervention des non-professionnels dans l’exécution des décisions de justice
? ». Pour lui, les huissiers de justice ne sont pas les seuls habilités à
exécuter les décisions de justice : « les procureurs sont aussi
appelés à veiller sur l’exécution des décisions de justice. » Pour le
garde des sceaux, chacun a intérêt de balayer devant sa porte.
Plus loin, Me Mory Doumbouya précise : « les cours et tribunaux ont entendu notre appel. J’ai fait une invite aux ordres professionnels. Mais, même de façon classique quand on vous invite vous n’êtes pas obligés de répondre. Quand on vous invite et que vous ne répondez pas, ce n’est assorti d’aucune sanction. Il appartient aux ordres professionnels de répondre ou de ne pas répondre à l’appel. Mais pas du genre, on n’est pas concernés ou qu’il faut une assemblée. Nous connaissons tout cela. Personne ne peut nous apprendre le fonctionnement des ordres professionnels. Parce que nous-mêmes avons travaillé dans les structures d’administration de ces ordres. Les huissiers et les avocats sont libres de tenir une assemblée générale pour tenir compte des propositions qui leur sont faites ou de rester campés sur leur position ».
La rédaction