Cent quarante-six migrants guinéens en provenance du Niger ont pu regagner leur pays jeudi 10 février grâce à un vol affrété par l’Organisation internationale des migrations (OIM). En tout, en ce mois de février, l’OIM organise trois vols spéciaux. Pour les migrants qui ont tenté d’aller en Europe via la mer Méditerranée, ce retour se fait sur la base du volontariat.
Dans ce groupe figurent essentiellement des jeunes, très peu
de femmes, qui étaient « sur la route » dans l’espoir d’atteindre les côtes
européennes. Un voyage long et dans des conditions précaires.
Fait nouveau : ces migrants sont plus scolarisés
qu’auparavant. Comme le constate Lucas Chandellier, chargé en communication de
l’OIM en Guinée :
« Les derniers vols, il y a beaucoup de jeunes qui ont
étudié, avec un certain niveau scolaire. Malgré leur bagage scolaire, ils n'ont
pas étudié toutes les pistes de formation pour pouvoir poursuivre leur cursus
en Guinée ou dans la sous-région. On part souvent sur un coup de tête. Parmi
les jeunes, c'est souvent par mimétisme, par une idée un peu biaisée de la
réussite en Occident. »
Quelques jours après leur retour, ces migrants passent un
entretien avec un agent de l’OIM, qui les aide à se réinsérer dans la société.
Plusieurs options s'offrent à eux : reprendre des études, suivre une formation
professionnelle ou bien monter une petite activité. Des projets soutenus par
l’OIM.
Un prochain vol de rapatriement de Guinéens en provenance du
Niger est prévu le 17 février. L’année dernière, l’Organisation internationale
des migrations avait organisé le rapatriement de 4 000 migrants guinéens.
Avec RFI