Amnesty International appelle à l’abandon des charges retenues contre les professionnels de l’information en Guinée. Depuis le 16 octobre 2023, 13 journalistes sont poursuivis à Conakry pour « attroupement illégal sur la voie publique ». Ils avaient été arrêté puis libérés en attendant leur jugement.
« Considérant l’interdiction
générale de manifester décrétée par les autorités comme étant contraire aux
normes internationales de protection des droits humains qui lient la Guinée,
Amnesty International demande l’abandon des charges contre ces journalistes
libérés le 16 en fin de journée », a déclaré Fabien Offner, chercheur au bureau
régional d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et du centre.
Au moins trois journalistes ont
été blessés à l’occasion de cette manifestation, leurs matériels de travail ont
été détruits, selon le syndicat des professionnels de la presse de Guinée, qui
a organisé cette mobilisation.
Cette nouvelle répression d’un
rassemblement, explique Fabien Offner, chercheur au bureau régional d’Amnesty
International, témoigne de la « volonté implacable du régime » de faire
appliquer sa décision du 13 mai 2022 interdisant tous les rassemblements, et de
museler les personnes et médias qui dénoncent les atteintes répétées au droit
de réunion pacifique et à la liberté d’expression.
GMC