En Guinée, les avocats du Front national pour la défense de la
Constitution ont déposé auprès du procureur général près la Cour d'appel de
Conakry, un lot de preuves de dénonciations de crimes et exactions présumées
qui auraient été commis entre 2019 et 2020. Ces derniers mois, le FNDC, fer de
lance de la contestation contre un troisième mandat d'Alpha Condé entre 2018 et
2020, accompagne 99 victimes en quête de justice. Ibrahima Diallo, le
responsable des opérations du FNDC, revient sur les preuves fournies à la
justice cette semaine.
« Il y a des déclarations, des
menaces d'appel à la violence et d'appel également à la répression des
manifestations contre le troisième mandat, des leaders du FNDC.
Ce sont des preuves entre autres
qui ont été très bien documentées, nous avons fait de notre mieux pour pouvoir
identifier les personnes qui sont directement ou indirectement impliquées dans
les crimes commis pendant la lutte contre le troisième mandat.
Parce que l'objectif que nous
recherchons en réalité, c’est de voir monsieur Alpha Condé et ses complices
répondre de leurs actes. Nous voulons que cette situation puisse servir
d'exemple de lutte contre l'impunité, pour prévenir d'éventuelles commissions
d'infractions délictuelles et criminelles pendant des manifestations
sociopolitiques. »
Propos recueillis par la RFI