L’ancien Premier ministre et deux autres anciens ministres, poursuivis pour détournements présumés de fonds publics, enrichissement illicite, blanchissement de capitaux et complicité, étaient attendus mercredi 15 mars devant la Cour de répression des infractions économiques et financières (Crief), mise en place par la junte au pouvoir à Conakry depuis septembre 2021. Mais ils ont brillé par leur absence, et le tribunal a renvoyé l’audience en huitaine.
Ces anciens hauts responsables du régime d'Alpha Condé
étaient attendus devant la Cour de répression des infractions économiques et
financières. Mais dans une lettre ouverte écrite depuis leur prison, l’ancien
Premier ministre Ibrahima Kassory Fofana a dénoncé une chasse aux sorcières
ciblée et sélective avant d’indiquer qu’il ne comparaîtrait pas, aussi
longtemps que ses droits ne seront pas respectés.
Le procureur de la Crief, Aly Touré, s'est étonné de leur
absence et a jugé que leur attitude frisait le mépris. Il a d’ailleurs dépêché
un huissier de justice afin de constater par procès-verbal l’absence des
prévenus. L’attitude des anciens ministres a mis en colère les avocats de la
partie civile qui ont réclamé leur comparution forcée.
« Le parquet a à sa disposition tous les moyens légaux pour
faire comparaître de force les prévenus », a indiqué Antoine Pépé Lamah, l’un
des avocats des parties civiles. L’audience a été renvoyée au 20 mars prochain.
Avec Radio France Internationale
(RFI)