Malgré une mobilisation sans précédent de l’appareil répressif ordonnée et coordonnée par la nébuleuse CNRD, les Guinéens ont massivement répondu à l’appel à la manifestation pacifique et citoyenne lancé, ce mercredi 17 août, par le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC).
En assumant ainsi leur devoir citoyen, les Guinéens
continuent de dénoncer le déraillement de la transition, l’enlisement dans la
tyrannie, les violations répétées des droits humains, la restriction des
libertés publiques, les harcèlements des leaders sociaux et politiques, les
assassinats de citoyens dont des mineurs entre autres.
En cette journée du
17 août, l’atmosphère est glauque. Il règne sur une grande partie du pays un
climat de guerre avec une présence massive de militaires armés dans les rues, ce
qui confirme l’échec de la nébuleuse CNRD : l’économie est complètement
paralysée et les forces de répression, désemparées.
Dans certaines
localités du pays comme Kolaboui, Kankan, Siguiri, Macenta, N'Zérékoré et
Kindia, les forces répressives ont imposé une atmosphère de terreur conduisant
une grande partie de la population à privilégier la stratégie de la ville
morte.
Dans le Grand Conakry, malgré la forte militarisation de la
zone, les citoyens ont bravé les intimidations et les menaces pour rallier le
rond-point de la Tannerie défini comme point de ralliement et de départ de la
marche pacifique. Sur les lieux, la nébuleuse CNRD et son Gouvernement de
transition ont déployé des policiers et des gendarmes appuyés par des civils
afin de réprimer les militants et citoyens pro démocratie.
À Pita, le mot d'ordre de manifestation s’est transformé en
une ville morte occasionnant une paralysie totale de la ville avec une
circulation au minima.
À Dalaba, malgré l'impressionnant dispositif déployé par les
forces mixtes composées de policiers, gendarmes et militaires perceptibles sur
tous les coins de rue, les citoyens pro-démocratie tentent de se réunir pour
rallier le point de regroupement.
Dans la ville carrefour Mamou, le mot d'ordre de
manifestation lancé par le FNDC a pris l'allure d'une ville morte caractérisée
par la fermeture des commerces, la paralysie de l'administration et des
banques.
À Boké, la ville économique spéciale par excellence du pays,
ne présente pas son visage habituel, car la ville est dans une morosité totale.
Dans la région de Labé, malgré le strict respect de la
journée ville morte appelée par le FNDC/Labé avec une totale paralysie des
activités économiques, nous regrettons les incursions des forces de défense et
de sécurité dans les concessions des paisibles citoyens.
Plusieurs mineurs ont été enlevés par la CMIS de Labé
appuyée par des militaires lourdement armés. Ils ont été conduits au
commissariat central de la ville. Ce sale boulot demandé par le gouverneur de
région, le colonel Robert Soumah, est une provocation de trop pour les
militants et citoyens pro démocratie de la ville de Labé. Nous exigeons la
libération de toutes les personnes arbitrairement arrêtées, y compris les
mineurs.
Le FNDC dénonce avec vigueur les arrestations arbitraires de
mineurs dans les quartiers/domiciles et leur marchandage à des fins de
libération. Cette pratique à laquelle se livre les FDS en toute impunité est
inhumaine, malhonnête et honteuse. Elle est malheureusement devenue récurrente notamment
dans la Commune de Ratoma.
Le FNDC exige du CNRD le respect de l’article 77 de la
Charte de la transition prévoyant une fixation de la durée de la transition de
concert avec les forces vives de la Nation, le respect des libertés civiles et
politiques.
En accord avec le droit naturel à la résistance, le FNDC
réitère son appel aux Forces de Défense et de Sécurité : désobéissez aux ordres
qui font de vous des meurtriers. Accompagnez le combat pour la justice, la
liberté et la démocratie. Notre combat doit être le vôtre parce que c’est notre
avenir commun qui est confisqué.
Aujourd’hui, comme hier, à la force des baïonnettes, nous
opposons la force de l'argument et demandons aux citoyens de ne pas abdiquer
face à la terreur des prédateurs des libertés publiques et de la démocratie.
Conakry, le 17 août
2022
Ensemble unis et solidaires, nous vaincrons !
Le comité
d’organisation