Selon les informations, le secteur minier guinéen a attiré 6,2
milliards USD d’investissements en l’espace de cinq ans (2015-2020), maintenant
ainsi à flots l’économie guinéenne, dans un contexte d’épidémie d’Ebola et de
pandémie de Covid-19.
Sur les 25 milliards USD
d’engagement en cours, 6,4 milliards USD ont été déjà investis sur le terrain,
dont 97%, soit 6,2 milliards USD, rien qu’au cours de la période indiquée.
Ces chiffres incluent les
nombreuses exploitations minières ouvertes et les gros ouvrages réalisés dans
les zones minières durant le quinquennat comme ce fut le cas avec le chemin de
fer Santou-Dapilon, qui se greffe à un ensemble d’investissements effectués
entre Boffa et Boffé, se chiffrant à 3 milliards USD, selon la Société minière
de Boké (SMB).
Les investissements opérés en
Guinée comprennent également les efforts fournis par Chalco dans le domaine de
la bauxite, Ashapura, AGB2A, etc.
D’autres injections massives de
fonds sont attendues en Guinée, notamment avec la perspective de la mise en
exploitation des blocs 1 et 2 du Simandou par SMB-Winning, pour un coût
d’environ 16 milliards USD.
Le montant global de tous ces
investissements indique également une grande diversité dans le choix des
partenaires et des institutions de financements dans le domaine du secteur
minier en Guinée.
On note des pays aussi divers que
les Emirats Arabes Unis, l’Inde, la Chine, l’Australie, certains grands pays
occidentaux (Etats-Unis, Allemagne notamment), mais également des partenaires
exigeants comme la Société financière internationale (SFI), l’Agence allemande
de garantie (UFK), l’Agence multilatérale de garanties des investissements
(MIGA) – du groupe de la Banque mondiale, etc.
Outre le premier chemin de fer
construit dans le pays depuis 47 ans, la période considérée a connu l’explosion
de la production de bauxite qui est passée d’environ 21 millions de tonnes en
2015 à plus de 80 millions de tonnes en 2020.
Da nos jours, environ 335.000
Guinéens (sur plus de 12 millions d’habitants) vivent directement de l’activité
minière dans un pays où les disparités entre les riches et les pauvres sont
souvent choquantes.
La Guinée a néanmoins réussi à se
placer parmi les Etats qui comptent dans les variations constatées dans les cours
de l’aluminium, comme ce fut le cas lors du renversement du régime le 5
septembre 2021.
En quelques jours, alimentés par
la période d’incertitude, les prix de l’aluminium ont bondi de 2.600 USD à
3.000 USD, avant que les premières déclarations de la junte militaire ne
viennent calmer l’emballement.
Pour la petite histoire, selon le
rapport Fraser Institute, en 2015, la Guinée était classée 103è dans le monde
en termes d’attractivité de son secteur minier. Moins de cinq ans plus tard, ce
pays d’Afrique de l’Ouest s’est retrouvé à la 20è place.
Avec Westaf Mining