Dans notre beau pays que certains individus veulent transformer en une société commerciale dont ils sont les seuls actionnaires, tout le monde connaît les hors-la-loi. Mais il ne serait peut-être pas inutile de soigner ceux qui semblent souffrir d’une amnésie avancée afin qu’ils sachent qui sont les hors-la-loi en Guinée. Les plus grands hors-la-loi sont ceux qui tuent des jeunes guinéens depuis 2010.
Les hors-la-loi sont ceux qui ont tué plusieurs centaines de
jeunes guinéens pour se maintenir illégalement au pouvoir.
Les hors-la-loi sont ceux qui, pour imposer au peuple de
Guinée une constitution qui leur assure une présidence à vie, ont tué et mutilé
des jeunes à la fleur de l’âge.
Les hors-la-loi sont ceux qui ont tué à Zogota, Womey,
Galakpaye, Boké, Coyah, Dubréka, Foulata.
Les hors-la-loi sont ceux qui dilapident les biens publics
et s’offrent des appartements cossus à l’étranger.
Les hors-la-loi sont ceux s’emparent de nos maigres
ressources pour s’offrir des vacances avec leurs maîtresses au Maroc, au
Sénégal, en Tunisie ou ailleurs.
Les hors-la-loi sont ceux qui soutiennent les auteurs de
crimes de sang et crimes économiques.
Les hors-la-loi sont ceux qui vivent du produit de ces
crimes économiques.
Les hors-la-loi sont ceux qui ont soutenu des dictateurs
dans des pays de la sous-région.
La justice guinéenne devrait se saisir d’office des dossiers
de ces hors-la-loi qui circulent librement pendant que des acteurs politiques
de l’opposition et de la société civile sont empêchés de sortir du pays.
Il est inutile de parler de justice tant que ces hors-la-loi
ne répondront pas devant la justice.
SEKOU KOUNDOUNO
RESPONSABLE DES
STRATÉGIES ET PLANIFICATION DU FNDC