L’interdiction des
prières nocturnes collectives dans les mosquées a provoqué une levée de
boucliers à Siguiri, Kankan et Kérouané. Un mort, des blessés et des
arrestations ont été enregistrés à l’occasion des manifestations destinées à
dénoncer la mesure.
Dans la ville de Kankan, un imam du nom de Moussa Sakho ne
compte pas se soumettre à cette décision des autorités. Il l’a dit au micro de
nos confrères de mosaiqueguinee.com
« Je veux dire à nos dirigeants qu’on est tous guinéens et
la religion musulmane que nous exerçons, ils veulent jouer avec ça. Mais, on ne
va pas l’accepter. Personne n’osera dire désormais en Guinée de fermer les
mosquées. Les universités sont ouvertes, les étudiants viennent de 8h à 20h,
les boîtes de nuit sont ouvertes, les bars et maquis fonctionnent. Ils veulent
éteindre l’Islam en Guinée. On ne va jamais accepter cela. C’est une violation
de nos droits.
Les musulmans ne brigandent personne, ce ne sont pas des
terroristes. Pourquoi interdire les prières nocturnes ? On ne va jamais
l’accepter. Ce n’est pas pour faire révolter les gens, mais pour défendre nos
droits les plus absolus…
Nous demandons à tous les imams de Kankan de reprendre les
prières nocturnes à partir de cette nuit. On a compris que les leaders
religieux sont en connivence avec les autorités, mais ça ne marchera pas avec
nous… »
Alpha Mamadou Diallo
pour FIM FM Guinée