Les Iraniens ont choisi vendredi 18 juin leur nouveau
président lors d'un scrutin qui semblait joué d'avance. C'est
l'ultra-conservateur Ebrahim Raïssi qui a été élu avec 61,95% des voix, selon
le résultat officiel. Un scrutin marqué par une abstention de 48,8%, le taux le
plus bas pour une telle élection. Son portrait.
Un hodjatoleslam après un hodjatoleslam. Ebraim Raïssi
possède ce titre religieux chiite tout comme le président sortant Hassan Rohani
auquel il va donc succéder.
Mais c’est l’un des rares points communs entre les deux
hommes. Après Rohani le modéré, Ebrahim Raissi est un ultra-conservateur proche
du Guide suprême de la République islamique. À 60 ans, il est d’ailleurs
régulièrement cité comme un possible successeur de l’ayatollah Ali Khamenei, 82
ans, l’homme qui détient l’essentiel du pouvoir en Iran.
Barbe grise, petite lunettes, turban noir, longue tunique de
membre du clergé, Ebrahim Raïssi est né dans la ville sainte de Mashhad.
Procureur à 20 ans dans la toute jeune République islamique, il gravit ensuite
les échelons du système judiciaire jusqu’à en devenir chef en 2019.
Exécution de
prisonniers politiques
Pendant la campagne, Ebrahim Raïssi a promis de lutter
contre la pauvreté et la corruption en Iran.
Plusieurs organisations de défense des droits humains
affirment qu’en 40 ans de carrière, l'ultra-conservateur a participé à des
épisodes de répressions, notamment à l’exécution de milliers de prisonniers
politiques en 1988.
Source : RFI