Ce mercredi 19 juillet 2023, Monsieur Alphonse Charles WRIGHT, Ministre
de la Justice, Garde des Sceaux et des droits de l’Homme, a, lors d’un point de
presse, déclaré pardonner les magistrats suspendus pour des faits de corruption
et annoncé la levée de leur suspension.
Le Collectif regrette que le nom
de Monsieur Mohamed DIAWARA ait été cité, à l’occasion, parmi ces Magistrats
alors que le Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) a, à son audience du 15
décembre 2022, rendu la décision N° 008/2022 rejetant, en la forme, comme
irrecevable, la saisine directe formulée à son encontre.
Le Collectif condamne cette déclaration qui, en plus de souiller l’honneur et
la considération de Monsieur Mohamed DIAWARA méprise l’autorité et la portée
des décisions de la formation disciplinaire du Conseil Supérieur de la
Magistrature (CSM).
Malgré l’intervention de cette décision prise en faveur de Monsieur Mohamed
DIAWARA, ce dernier n’est toujours pas rétabli dans ses droits du fait de
l’arrêté de suspension illégale et arbitraire pris contre lui, le 16 août 2022,
par Monsieur Alphonse Charles WRIGHT.
Monsieur Mohamed DIAWARA rejette le pardon de Monsieur Alphonse Charles WRIGHT
qui ne vaut pas mieux que la décision de la formation disciplinaire du Conseil
Supérieur de la Magistrat (CSM) l’ayant débouté.
Monsieur Mohamed DIAWARA est un Magistrat exemplaire qui ne s’est jamais
associé à une quelconque pratique contraire à l’honneur, à la dignité de sa
profession ou à son serment de magistrat.
Monsieur Mohamed DIAWARA n’a besoin du pardon de personne pour être rétabli
dans ses fonctions de Magistrat.
C’est plutôt Monsieur Alphonse Charles WRIGHT qui doit demander, publiquement,
pardon à Monsieur Mohamed DIAWARA pour l’avoir illégalement suspendu et
maintenu dans cette situation malgré l’intervention de la décision du Conseil
Supérieur de la Magistrature (CSM) qui le blanchit.
Monsieur Mohamed DIAWARA est d’ailleurs disposé à le pardonner pour l’intérêt
supérieur de la Magistrature.
Par ailleurs, Monsieur Mohamed DIAWARA se réverse le droit d’agir en Justice
contre toute personne, quel qu’elle soit, qui associerait son nom à une
situation qui porterait atteinte à son honneur et à sa dignité.
Conakry le 19 Juillet 2023
Le Collectif des Avocats