Le procès des manifestants anti-délestages vient d'être renvoyé par le tribunal de Première instance de Kankan. Cela fait suite au décès, à Conakry, d'un magistrat de la Cour d'appel de Kankan. Mais bien avant ça, c'est Kabinet Touré, alias Cafu, qui se prêtait aux questions du Procureur de la République près le TPI à la barre.
Portant un
t-shirt avec un regard plus ou moins serein, le désormais ex-chef de quartier
de Salamani, nie à son tour les accusations portées à son encontre. Il est poursuivi
pour abstention délictueuse.
Répondant à
la question du procureur Daouda Diomandé sur le « refus » d’informer le
Maire de Kankan sur les incidents survenus dans son quartier, précisément à Chérifoula.
En réponse, Kabinet Touré déclaré avoir tenté le numéro du Maire qui n’a pas
décroché. « C'est ainsi que j'ai appelé l'escadron mobile qui est venu sur
les lieux », a-t-il répondu.
Sur les
circonstances de son arrestation, il a précisé que c'est aux environs d'1 heure
que des hommes en treillis, lourdement armés, ont fait irruption à son domicile
où ils ont braqué leurs armes sur tous les membres de sa famille, sans tirer. « C'est
dans cette situation qu’ils m'ont embarqué. Je ne suis mêlé de rien dans cette
affaire », a-t-il dit.
Le tribunal
a été renvoyé suite au décès à Conakry d'un magistrat du Parquet général près
le Cour d’appel de Kankan.
Depuis Kankan, Mohamed Slem Camara