L’institution financière multilatérale souligne que les effets néfastes de la baisse de régime de l’économie chinoise sur l’Afrique subsaharienne découleront principalement du recul attendu des volumes des exportations et de la baisse des prix des produits de base.
L’Afrique subsaharienne devrait subir durement l’impact du
ralentissement de la croissance de l’économie chinoise, a estimé le Fonds
monétaire international (FMI) dans un rapport publié vendredi 13 octobre.
Intitulé « At a Crossroads : Sub-Saharan Africa’s Economic
Relations with China », le rapport révèle que toute baisse d'un point de
pourcentage du taux de croissance du PIB réel de la Chine entraîne une baisse
moyenne d'environ 0,25 point de pourcentage de la croissance du PIB de
l'Afrique subsaharienne sur une base annuelle.
Notant que cet impact négatif de la baisse des performances
économiques du géant asiatique sur les pays situés au Sud du Sahara découlera
principalement du recul attendu des volumes des exportations et de la baisse
des prix des produits de base, le rapport précise que l’effet sera plus
prononcé sur les pays exportateurs de pétrole. Dans ces pays, la baisse prévue
de la croissance atteint en moyenne 0,5 point de pourcentage pour tout recul
d’un point de pourcentage de la croissance de l’économie de l’empire du Milieu.
Dans les pays non exportateurs de pétrole, la baisse de la
croissance se situe en moyenne à 0,20 point de pourcentage pour tout recul d'un
point de pourcentage de la croissance du PIB réel de la Chine.
Le rythme de croissance de l’économie chinoise a enregistré
une tendance baissière ces dernières années, en raison notamment du
ralentissement du secteur de l'immobilier, de l'impact des restrictions
sanitaires liées la pandémie du coronavirus et des tensions géopolitiques
mondiales. Selon des prévisions à long terme, Pékin devrait enregistrer une
croissance annuelle moyenne d'environ 4 % d’ici la fin de la décennie en cours,
contre 7% durant la décennie ayant précédé la crise sanitaire.
Le FMI recommande dans ce cadre aux pays de la région de se
concentrer davantage sur le développement des échanges commerciaux intra
régionaux et de mobiliser des investissements plus conséquents dans les
infrastructures et le capital humain pour tenter d’atténuer l’impact négatif de
la baisse de la croissance chinoise sur leurs économies.
(Agence Ecofin)