Le faste voulu par le CNRD, à l’occasion de la célébration ce 05 septembre 2022 de l’an 1 de son avènement au pouvoir, a été entaché par quelques rixes enregistrées dans certains quartiers chauds de la capitale. Des escarmouches entre forces de sécurité et des manifestants, qui répondaient à l’appel du FNDC, en vue de gâcher la fête à la junte. C’est la preuve manifeste que le couple uni par un mariage de raison, entre le CNRD et les forces vives, au lendemain de la prise de pouvoir par l’armée, a volé en éclats, avant la noce de coton.

La coordination du FNDC et ses alliés ne sont pas restés en marge de la célébration de l’an 1 de la prise de pouvoir par la junte militaire. En effet, cet anniversaire célébré avec apparat au camp Alpha Yaya Diallo, à travers des parades militaires, mais aussi au palais du peuple de Conakry, où un concert géant a mobilisé une trentaine d’artistes locaux, a connu une toute autre ambiance le long de l’axe le « Prince ». Une ambiance de vaisselle cassée, signe de rupture définitive entre le FNDC et les autorités de la transition.

Peu d’observateurs ayant le don de préséance auraient parié sur la fin de cette idylle, avant même la fin de ses noces de coton. Mais c’était mal connaître le poids de l’atavisme sur l’histoire politique de notre pays. C’est ainsi que des apprentis sorciers tentent par des grenouillages, de plomber l’horizon de cette nouvelle transition. Dans cette confrontation entre forces centrifuges et forces centripètes, le vaisseau de la transition commence à tanguer.

D’où ces soubresauts politiques qui agitent de nouveau la cité. Avec des échauffourées qui virent à des tueries de manifestants. De quoi braquer un des courants des forces vives, constitué de l’ANAD et du FNDC contre le CNRD. Accusé d’être la mauvaise conscience de la transition, au lieu d’en être le pivot.

Dans cette guerre des tranchées entre les deux camps antagonistes, le médiateur de la Cédéao se bat comme un beau diable pour rabibocher les parties.

La partie ne sera pas aisée pour Dr Thomas Yayi Boni, à en croire certains observateurs. Tant les positions des acteurs restent figées.

A moins que l’ancien président béninois ne dispose d’une martingale gagnante. On pourra clamer alors : Hosanna.

Mamadou Dian Baldé