C’est ce qu’a déclaré lundi 21 août un commissaire du bloc régional à
la presse internationale. Abdel-Fatau Musah, commissaire aux affaires
politiques, à la paix et à la sécurité de la Cédéao a rejeté la proposition
faite samedi par la junte pour rendre le pouvoir aux civils dans un délai de
trois ans maximum. L’organisation ouest-africaine n’a pas encore statué
officiellement.
« Trois ans, c’est trop, et plus
tôt les militaires rendront le pouvoir aux civils, mieux ce sera », a affirmé à
la presse internationale Abdel-Fatau Musah.
Le commissaire aux affaires
politiques de la Cédéao, réaffirme donc la ligne tenue par le bloc
ouest-africain depuis le coup d’État : à savoir que l’ordre constitutionnel
soit restauré au Niger et que le président Mohamed Bazoum soit libéré et
réinstallé au pouvoir.
Des propositions balayées par le
général Abdourahamane Tiani dansson discours samedi. Sans même faire mention de
sa rencontre avec une délégation de la Cédéao envoyée à Niamey, il a annoncé
que la junte allait lancer un dialogue national en vue d’une transition
démocratique, qui durera trois ans maximum. « Inacceptable », pour la Cédéao.
Si l’organisation ouest-africaine
explore la voie diplomatique pour sortir de la crise, elle menace toujours
d’intervenir militairement.
Le jour J est fixédepuis la fin
de la semaine dernière, mais gardé secret pour le moment. Il faut bien que le
plan d’intervention présenté par les chefs d’état-major soit validé par leurs
dirigeants.))
Ce lundi, un membre de la Cédéao
a indiqué que l’option militaire est incontournable pour «préserver» l’image de
l’institution.
Avec Rfi