Selon Séoul, la Corée du Nord a lancé ce dimanche 30 janvier son plus puissant missile depuis 2017. La cadence des essais nord-coréens est extrêmement soutenue en ce mois de janvier. C’est la septième fois depuis le début de l’année 2022 que Pyongyang effectue des tests de ses armes. Des essais qui sont perçus par Washington comme des provocations.
La Corée du Nord est montée d’un cran avec cet essai de
missile balistique intermédiaire, un type de missile qui n’avait pas été testé
par Pyongyang depuis 2017. Ce septième tir en un mois a été pris très au
sérieux à Séoul, où le président Moon Jae-in a estimé que le voisin nord-coréen
était proche de mettre fin à son moratoire auto-imposé sur les essais
nucléaires et de missiles balistiques intercontinentaux.
Depuis 2018 et le début des négociations avec Donald Trump,
le pays s’est abstenu de tester des missiles pouvant atteindre l’ennemi
américain, mais la semaine dernière Kim Jong-un a suggéré que son gouvernement
pourrait reprendre ces types d’essais face à la politique « hostile des
États-Unis ».
Faire monter la pression avant le début des JO et les
élections présidentielles en Corée du Sud
La Corée du Nord a su faire monter la pression à l’approche
de deux événements clés : vendredi prochain débuteront les Jeux olympiques
d’hiver chez son allié chinois, tandis que la Corée du Sud élira son prochain
président le 9 mars prochain.
Ces essais peuvent viser à faire sortir de l’immobilisme une
administration Biden plutôt timorée sur le dossier. Washington assure être prêt
au dialogue, mais n’offre pas de réelles incitations à la Corée du Nord pour
qu’elle s’assoie à la table des négociations.
Enfin, ces tirs à répétitions interviennent alors que l’économie
nord-coréenne est en grande souffrance après près de deux ans de fermeture
quasi-totale des frontières due à la pandémie.
Avec RFI